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 le premier patriarche

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Zacharus
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MessageSujet: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeMer 3 Jan 2007 - 22:13

c'est un récit dans un univers non GW. C'est le monde de Naliom où j'ai déja commencé à écrire un livre que je ne publierai surement pas sur ce forum
(j'en suis au début et j'ai déja 40 pages). le livre se passe bien après ce récit-là.

Hayal avancait tranquilement dans le bois gris. Il progressait rapidement et ses bottes de cuir ne faisaient aucun bruit en écrasant le tapis d'humus et de terre mélangé. Il portait des habits de forestiers où le brun et le vert se mélangeaient pour le rendre quasiment invisible dans la forêt d'automne. Sa tête était découverte et ses cheveux bruns pendaient librement dans son dos. Il avait un visage jeune mais ses yeux exprimaient déja une grande maturité. Son arc long était en bandoulière, sa hache accroché à sa ceinture. Deux lapins pendaient de son dos ainsi qu'un faisan dans sa gibecière. Hayal venait de dépasser ses seize étés et accomplissait son travail d'adulte à la chasse. Son père était mort il y a quatre ans durant la grande guerre et Hayal avait désormais la charge de sa mère, de son frère et de sa soeur. Malgré les troubles secouant le pays, il esperait bien revendre ses prises au village pour quelques pièces de cuivre.
Il secoua la tête en pensant à la guerre finissante. Tous ces morts... et pour quoi ? Pour perdre le controle de tout le pays à part quelques forteresses et des resistants se cachant encore dans les montagnes ou les forêts. Quand la moitié de Zacharus avait succombé sous la domination des ténébres, le roi Rumian avait qualifié cela d'un désagrément passager. Quand les hordes noirs avaient marché sur le restant du royaume, Rumian avait mobilisé son armée et promis une victoire rapide. L'host royale avait été désintégré en une seule bataille dans les plaines venteuses. Le roi s'était replié dans la forteresse inexpugnable de Terrafor défendant l'entrée du royaume. Après cinq longues années de siège, le chateau avait été pris par trahison. Au même moment, la flotte Zacharianne avait été défaite par des monstres des profondeurs appelés par les sorciers marqués. Envahi par deux endroits à la fois, la défense s'était éffondré et la horde noire avait déférlé sur Zacharus. La tête de Rumian avait été plantée sur une pique, en haut de son palais royal à Zachariond. Désormais, les ténébres s'emparaient inexorablement du royaume, les bois flétrissaient et les eaux prenaient une couleur noirâtre.
Les soldats noirs n'étaient pas encore venus au village de Laryan mais cela ne saurait tarder. Le conseil du village s'étaient réuni pour décider de l'attitude à tenir mais rien n'était encore sorti de la discussion. Ceux voulant résister n'étant pas assez nombreux pour convaincre les personnes trop attachés à leur foyers de partir, le conseil était enlisé dans des palabres interminables. Hayal haussa les épaules, ces problèmes ne le concernaient pas. Les sages décideraient et le village obéirait. Seulement il ne faudrait pas trop qu'ils trainent car l'armée avait déja atteint Takram.
Hayal contourna un gigantesque aulne et vit un pivert s'envoler à tire d'aile. Il sourit en suivant l'oiseau des yeux qui montait vers le ciel.J'ai du lui causer une belle frayeur Soudain, il vit une lueur dans les airs. Il regarda les nuages et eut l'impression de voir passer un gigantesque oiseau flamboyant. Il cligna des yeux et ne vit plus rien.Surement un reflet avec le soleil pensa t-il. Il continua sa route et atteint bientôt les environs du village. Il dépassa la lisière de la forêt et en voyant le hameau, son coeur s'arreta de battre pendant une seconde. Les soldats noirs étaient dans les rues.


Dernière édition par le Jeu 21 Juin 2007 - 22:22, édité 5 fois
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Le Rat
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeMer 3 Jan 2007 - 22:45

Houlà.
C'est une brique. ^^

Pour l'apparence, penses surtout:
-A laisser de l'espace; aères! N'hésites pas à aller à la ligne fréquemment.
-A bien laisser des espaces après les points.

Bref, c'est sûremment un bon récit, mais pour qu'il soit plus lisible, édites. Wink

Le Rat, pitit conseil sans prétention.
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Peter von Nebelheim
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeMer 3 Jan 2007 - 22:52

Franchement, c'est ce qu'on appelle un début prometteur! L'histoire est bien campée en seulement quelques lignes, ça donne envie de lire la suite, malgré l'intrigue, qui est d'après le peu que tu nous a laissé entrevoir, assez classique. Donc, achève ton livre (40 pages...bravo), et bonne chance si tu veux l'éditer. Wink
Quelques fautes, sans doute de frappe, une répétition
Citation :
Soudain, il vit une lueur dans les nuages. Il regarda les nuages[...]
et...c'est tout. le premier patriarche Smiley_2

Peter von Nebelheim, un petit com' et puis s'en va.
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Zacharus
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeMer 3 Jan 2007 - 23:44

merci pour vos conseils. Je sais que c'est pas très original comme scénario mais c'est pas mon histoire principale donc je l'ai pas trop peaufiné.
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Hans von Fahnenbrazt
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeJeu 4 Jan 2007 - 20:41

Cool faut voir le livre.
40 pages tu dis? Eh beh, bonne chance pour la suite et surtout n'abandonne pas.
Je trouve ça superbe et je te soutiendrai.
Pour trouver un éditeur va falloir bosser. Enfin finis ton livre avant de t'en préocuper.
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Zacharus
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeSam 20 Jan 2007 - 21:50

Hayal avança lentement dans le village. Coiffés de casques coniques, les militaires portaient de longues capes grises sur leurs armures de métal. Ils tenaient leurs lances d'un air négligent et observaient les paysans d'un regard hostile mais pas inquiet tous avaient des épées au côté et certains, des arcs en bandoulière. Le forestier dénombra une vingtaine de soldats. Il dépassa un bâtiment et arriva sur la place centrale, cinq chevaucheurs de Viorns y stationaient . Les bêtes ressemblaient vaguement à des chevaux, leurs pattes se terminaient par de longues griffes et des énormes crocs sortaient de leur gueule. La peau était complétement difforme, verdâtre avec des reflets de violet et des croûtes rouges parsemaient leurs corps. Quatre chevaliers étaient sur leur montures, le dernier semblait être en train de discuter âprement avec Olan, le chef du visage. Les visages des chevaucheurs étaient entièrement dissimulés par des casques où se dessinait la forme d'un serpent, celui au sol portait une grande cape noire, lui entourant tout le corps.
Hayal s'avança un peu et aperçut au loin un humain entouré de créatures étranges. Une carapaçe écailleuse leur protégaient tout le corps et leurs os ressortaient pour former une armure dorsale. La plupart des monstres se tenaient debout mais certains étaient à quatre pattes et agitaient leurs queues hérissées de piquants.
Le garcon progressa encore et il aperçut le visage du chevalier à pied quand celui-ci tourna la tête, d'immondes cicatrices représentaient un serpent sur le visage mutilé.
A ce moment, quelque chose changea en Hayal.


Dernière édition par le Mer 28 Fév 2007 - 2:53, édité 1 fois
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Zacharus
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeSam 20 Jan 2007 - 22:37

Il se sentit brusquement plus fort et une furie sans bornes parcourut ses veines. Une flamme gigantesque brulait dans son esprit et une pulsion de destruction s'empara de lui. Son esprit fut comme dissocié de son corps tandis qu'une présence étrangère en prit le contrôle. Il s'avança résolument vers l'homme parlant au maire, sa hache se retrouva dans sa main sans qu'il s'en rende compte, ses yeux brillaient d'une lueur meurtrière. Un soldat s'avança vers lui:
- Eh, gamin, qu'est ce que tu...
Sa phrase s'acheva brutalement, sa tête ayant été arrachée par la hache du forestier. Les cris d'alarme résonnèrent alors qu'un des chevaucheurs chargea Hayal. Celui-ci sourit, puis ouvrit la bouche.
Un torrent de feu en jaillit et engloutit l'attaquant. L'homme n'eut même pas le temps de crier, il fut immédiatement carbonisé. Le garcon aurait du être étonné mais son esprit était vide de toutes ces considerations, ne restaient que les flammes et l'envie irréprésible de tout brûler, la présence hurlait à la destruction. Il se mit à courir vers l'humain scarifié, un soldat s'interposa mais Hayal lui posa une main sur le front et l'agresseur prit feu de l'intérieur, les flammes n'étouffèrent pas ses hurlements d'agonie. Une flèche s'embrasa et disparut en s'approchant du garçon. Le chevalier mutilé se jeta sur lui en frappant obliquement avec son épée, un bouclier de flammes entoura le forestier mais la lame émit une lueur noire qui dissipa la protection et blessa le garçon à l'épaule. Sa fureur redoubla et il donna un coup titanesque de sa hache, le chevalier tenta de parer mais son arme fut fracassée par la frappe et la lame lui traversa la tête. Hayal imposa ses mains et les cendres de son ennemi furent propulsés à travers toute la place. Une violente douleur à la côte le fit se retourner. Un serpent d'ombre avait commencé à s'engouffrer dans son corps et les organes touchés ne réagissaient plus.
Il s'enflamma lui-même et le sort fut repoussé.
Il se retourna, tous les soldats et les villageois avaient fui mais les monstres à quatre pattes le chargeaient tandis que l'humain qui les accompagnait traçait des signes obscurs dans le ciel.
Hayal s'agenouilla et joignit ses paumes en priant un Dieu qu'il n'avait jamais connu. Il murmura
-Pas d'autre pardon que l'anathème.
Il ouvrit ses mains et une boule de flammes en sortit qui explosa en brulant tout le village et ses derniers ennemis. Il regarda les débris des bâtiments d'un oeil atone et s'écroula, épuisé, la présence le quitta.
Tout se troubla autour de lui et le monde ne fut plus qu'un vaste champ de couleurs et de formes changeantes. Il sentit vaguement quelqu'un tâter son pouls puis le prendre sur ses épaules. Il se dit qu'il devait réagir mais c'est à ce moment qu'il s'évanouit.


Dernière édition par le Mer 28 Fév 2007 - 2:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeMer 31 Jan 2007 - 2:29

- Alors ?
Le sergent en uniforme noir et rouge se mit au garde à vous devant le seigneur de nuit.
- Rien d'autre, Monseigneur, Nous n'avons trouvé aucune trace.
Un grognement pensif se fit entendre derrière l'ombre recouvrant l'archiandre. Son viorn cuirassé gratta la terre d'un geste énervé, la labourant de ses griffes. Le cavalier était totalement invisible, un nuage de ténèbres l'entourait complètement. Si quelqu'un avait eu l'imprudence et la folie de l'observer, il n'aurait vu qu'une masse confuse de formes sombres et changeantes. Une main d'ombre désigna les cendres fumantes du village.
- Un homme seul n'a pas pu faire cela, un maître flamboyant en serait incapable. Le garçon a été aidé.
Le sergent Ledar risqua un coup d'oeil au tas de cadavres, tous les témoins de l'escarmouche rencontrés avaient été soumis à un sort du seigneur de nuit. Il leur avait arraché leur esprit après les avoir torturés. La magie avait horriblement déformé les corps. Des membres avaient été enlevés, d'autres replacés à des endroits anormaux. Presque tous étaient morts sur le coup, un enfant du village dont les yeux avaient été arrachés avait crié pendant une demi-heure. L'archiandre l'avait laissé souffrir, s'amusant du spectacle avant de l'égorger avec une dague. Ledar avait failli vomir mais sa peur avait bloqué la bile dans sa gorge. Il avait essayé de ne pas regarder mais il n'avait pu éviter les cris du torturé qui résonnaient encore dans ses oreilles. Le cavalier d'ombre se tourna vers lui
- Continuez les recherches.
- Bien Monseigneur.
L'homme s'éloigna d'un pas rapide et allait donner les ordres quand l'archiandre le rappela une dernière fois.
- Sergent.
- Oui, Monseigneur ?
- Trouvez.
Ledar hocha la tête, en tentant de retenir ses tremblements. Le seigneur de nuit ne lui avait adressé aucune menace mais le sergent savait qu'il ne survivrait pas à un échec.

Raniash souleva encore une pierre en soupirant. L'unité fouillait les décombres depuis une demi-heure sans avoir rien trouvé de significatif. Il songea à s'asseoir quand l'image de l'enfant torturé lui revint en tête. Il se mit immédiatement à redoubler d'efforts, le seigneur de nuit pourrait décider d'éliminer les plus paresseux des soldats. Il sentit un bruit derrière lui et il se retourna. Le sergent s'avançait dans sa direction et semblait inquiet. Ledar lui désigna l'extérieur du village d'un air stressé.
- Raniash, vas inspecter la lisière de la forêt, et magnes-toi, bordel.
Le soldat ne répondit pas mais se dirigea vers l'endroit en courant. Il valait mieux ne pas se faire remarquer. Il fit un signe de la main à un de ses compagnons en le dépassant, parcourut les derniers mètres et arriva dans le bois. Il s'arrêta enfin et regarda le lieu. C'était la première fois qu'il était seul depuis de longs mois, les soldats vivaient tout en commun et le mot intimité n'avait aucun sens. Il admira les alentours, apaisé. Les forêts avaient disparus ou mutés dans son pays d'origine. Des créatures difformes et violentes y rodaient, même les arbres étaient touchés. Certains avaient pourri, d'autres bougeaient et se convulsaient, comme si un monstre y était enfermé. Seul une forêt du sud avait été épargnée, les végétaux et les animaux s'étaient pétrifiés pendant une nuit. Les troncs, les feuilles, les corps avaient cessé de vivre et de bouger. Ils étaient désormais aussi solide que de la pierre, comme s'ils tentaient de se protéger. Raniash ne savait pas ce qui avait causé cela mais il supposait que le bois de roche serait finalement contaminé comme les autres.
Dans la forêt où il était maintenant, il n'y avait aucune trace de la corruption. Des chants d'oiseaux résonnaient au loin, un écureuil passa d'une branche à une autre. Le sol avait une teinte brunâtre. Emerveillé, Raniash fit un pas et un mulot courut se cacher dans son terrier sous les feuilles mortes.
Il se dégageait de la forêt un sentiment de force tranquille et de douceur, un équilibre accepté par tous ses habitants. Le soldat comprit pourquoi les forestiers accordaient une si grande importance à ces bois. Il se rappela l'archiandre et se dit avec tristesse que cet équilibre serait aussi bientôt brisé. Il entendit un petit bruit et se figea.
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Zacharus
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeDim 11 Mar 2007 - 3:28

Raniash sortit lentement sa lame du fourreau en tentant de faire le moins de bruit possible. L’épée rouillée émit un faible grincement et le soldat jura en silence. Un gémissement, presque un murmure, se fit entendre devant lui. Il écarta doucement le buisson de son arme et il la vit.
La fillette devait avoir dans les six ans, elle portait une tunique de forestière déchirée, ses jambes étaient écorchées, de minces traînées de sang se mêlaient à la boue et aux cendres. De longs cheveux bruns entouraient un visage baigné de larmes qui coulaient comme des perles de ses yeux verts. Il la tua (non je déconne !). Le soldat s’avança, intrigué. La fille tenta de reculer avec une expression effrayée. Il s’aperçut alors qu’une des jambes de l’enfant était coincée dans une souche d’arbre et qu’elle était écorchée, comme si la fille avait tenté de se débattre. L’homme rengaina sa lame et tenta de faire un geste tranquilisant à l’enfant. Celle-ci recula craintivement et la souche lui érafla violemment les jambes, elle gémit de douleur. Raniash s’inclina doucement et lui parla d’une voix tranquille.
- C’est bon, petite, ça va aller.
Elle tourna son visage sillonné de larmes vers lui et il vit quelque chose y apparaître. De l’espoir ? Elle ne l’avait probablement pas compris mais avait vu que le soldat ne paraissait pas agressif. Il s’agenouilla prés d’elle et avança son bras vers la jambe coincée. La peur revint au fond de ses yeux et elle essaya de nouveau de se dégager.
- Calme-toi petite, je ne vais pas te faire de mal.
Il se saisit délicatement du membre blessé tout en continuant à parler d’une voix rassurante. Il observa la souche, tenta de bouger la jambe coincée, la fille renifla mais ne tenta pas de se débattre. Raniash observa le pied qui semblait avoir beaucoup saigné mais ne paraissait pas cassé. Il le lâcha et prit un bout du tronc de ses deux mains. Il tira violemment et la souche pourrie se brisa avec un craquement sonore. La fille le regarda précautionneusement, le soldat reprit le pied et le sortit délicatement de l’arbre. L’enfant se recroquevilla sur lui-même, l’homme lui prit un bras et le força à se lever. Il montra la direction opposée au village à la fille, le fond du bois gris. Elle l’observa sans comprendre.
- Tu dois partir petite, tu dois fuir, ils te tueront s’ils t’attrapent.
La fillette parut perdue un moment puis jeta un regard à l’orée de la forêt vers le hameau. Elle étouffa un sanglot, Raniash lui tourna la tête vers les arbres bruns.
- Pars petite, reste pas là, tu ne peux y revenir.
Elle hocha tristement la tête et commençait à partir dans un sentier forestier quand le soldat la rattrapa par la manche. L’expression de peur revint mais il la calma d’un geste.
- Attends, j’ai quelque chose pour toi – il fouilla sa tunique et en sortit un couteau rangé dans un étui. Il lui tendit l’arme- je crois que tu en auras plus besoin que moi et mon épée serait trop lourde pour toi.
Elle sembla indécise puis enleva un talisman qu’elle avait autour du cou. Elle lui donna l’objet tout en prenant le poignard. Raniash comprit la coutume et mit le collier d’un geste cérémonial. La fille approuvait d’un hochement de tête quand un cor se fit entendre dans le village. La terreur reprit le contrôle de ses prunelles et elle se tourna vers le soldat d’une mine implorante.
- Vas-y, petite, n’attends pas plus.
Elle lui adressa un timide sourire, un remerciement puis se retourna et s’élança vers le fond du bois telle un animal traqué. Raniash la regarda s’éloigner en murmurant :
- Bonne chance petite.
L’image de sa propre fille, morte de fièvres il y a deux ans s’imposa devant ses yeux. La douleur lui noua le ventre et une larme glissa sur son visage. Il avait déjà perdu sa femme mais le fait de voir mourir son unique enfant l’avait brisé au plus profond de lui-même. Il n’avait pu trouver de médecin et avait veillé toute la nuit en espérant la sauver. Elle cessa de respirer au matin et avec elle, une partie de Raniash s’effondra. Le cor résonna de nouveau, comme pour chasser le passé. Il jeta un ultime regard au bois avant de rejoindre sa compagnie.

L’archiandre fulminait au milieu des soldats terrorisés, les ombres l’entourant prenaient une teinte menaçante. Le soleil semblait les fuir, des nuages couvraient sa lumière orangée du début du soir. Son destrier qu’il tenait par la bride remuait la tête d’un air nerveux.
- Il n’a pu disparaître ainsi sans laisser de traces ! Trouvez-moi les autres pouilleux qui vivaient là, ils savent forcément quelque chose.
Le seigneur de nuit se tourna vers le sergent qui tentait de passer inaperçu.
- N’avez-vous donc pas compris mes ordres ? Je vous ai prévenu de la conséquence d’un échec.
Une main d’ombre s’avança vers Ledar, qui tenta de reculer mais trébucha et tomba. Il dégainait discrètement un couteau quand l’archiandre se figea. Le monstre émit un reniflement interrogateur et se tourna lentement vers Raniash qui venait de rejoindre le groupe. Son bras se tendit vers le soldat d’une manière accusatrice.
- Où est-elle ?
L’homme se figea, incapable de répondre.
- Qu’en avez vous fait ? Je sens son odeur sur vous ! Où est cette gamine ?
Raniash tenta de répondre mais n’émit qu’un son vague, paralysée par la peur.
- Pauvre idiot ! Vous l’avez laissé s’enfuir ! Ne suis-je donc entouré que par des traîtres et des incapables ?
L’ombre se saisit de la gorge du soldat et le souleva à un mètre du sol. Raniash n’arrivait plus à respirer et tentait désespérément de frapper le seigneur de nuit de ses jambes. L’archiandre ne sembla même pas le remarquer et la pression s’accentua sur le cou du soldat dont la vision se teintait de rouge.
- Stupide fou ! Croyez vous pouvoir me tromper ?
Le soldat émit un gargouillement étouffé et sa tête s’affaisa. Le monstre lâcha le cadavre sur le sol puis se retourna vers les soldats le regardant d’un air horrifié. Certains avaient dégainé leurs armes, d’autres semblaient prêts à s’enfuir. L’archiandre les ignora et enfourcha sa monture d’un mouvement agile. Immédiatement, l’ombre recouvrit le destrier. Le seigneur de nuit s’adressa à Ledar qui s’était relevé et avait rengainé son arme.
- Continuez les recherches, je pars en chasse. Je retrouverai cette gosse.
Le monstre disparut dans la forêt, par là où la fille s’était enfuie. Les soldats commencèrent à se tranquiliser. Ledar leur désigna les bois tout en faisant un signe discret à l’un d’entre eux.
- Vous n’avez pas entendu ? Allez tous me fouiller ces bois, il y a probablement des traces.
Certains lui jetèrent des regards mauvais, mais tous ramassèrent leurs armes et se déployèrent pour quadriller le périmètre désigné. Après que le dernier eut disparu derrière la lisière, Ledar attendit encore un moment, puis ramassa le cadavre de Raniash et prit la direction opposée. Il arriva dans un petit bosquet où les chevaux de la compagnie étaient accrochés à des arbres. Certains broutaient, d’autres semblaient somnoler, une odeur de purin régnait dans le lieu. Ledar posa le corps sur un cheval. Il écarta des buissons et commença à en sortir des sacs de cuir qu’il chargea sur deux montures. A ce moment une voix résonna :
- Vous avez besoin d’aide, général ?
Le sergent sortit rapidement une arme de sa tunique mais son expression se calma quand il vit le soldat qui avait parlé.
- J’avais peur que tu n’ais pas vu mon message, Waler.
- Vous nous quittez.
Ce n’était pas une question, juste une affirmation, une constatation.
- La situation est devenue intenable. Tu sais qu’il me tuera la prochaine fois.
- Vous ne vous laisseriez pas faire général.
- Je ne crois pas pouvoir faire grand chose contre ce monstre. Et arrête de m’appeler général, tu sais bien qu’ils m’ont dégradé.
- Pour moi, vous serez toujours le général qui nous a tous sauvés des barbares des plaines gelées.
- Je sais.- l’ancien officier sourit.- c’est pour cela que je t’ai appelé toi.
- Que voulez-vous ?
- Empêche les hommes loyaux de tenter des actions stupides. Il faudra être beaucoup plus fort si on veut se battre contre eux.
- Vous allez rentrer dans la résistance ?
- Oui – l’homme paraissait fatigué, son visage soixantenaire était creusé de rides- j’espère retrouver les prêtres, on m’a dit qu’ils s’étaient réfugiés dans une forteresse cachée dans les monts de Pierre.
- Essayez de sauver le gamin qui a tué le sorcier marqué si possible.
Le sergent secoua la tête.
- C’est une bonne idée mais je doute qu’il soit encore vivant.
Waler fit une mimique douteuse.
- Qui vivra verra.
- Comme toujours, bon je ne peux perdre plus de temps. Je pars, j’essaierai de te recontacter si possible. – il accrocha le mors d’un des chevaux à la selle de l’autre avant de monter sur le deuxième cheval en s’aidant de l’étrier. Il tendit sa main vers le soldat – Adieu Waler.
L’autre la lui saisit et le regarda au fond des yeux.
- Non général, au revoir. C’est à lui que je dis adieu.- Il fit un geste vague au-dessus du cadavre de Raniash, sanglé à un des chevaux.- Nalombé, Raniash, tu fus un homme juste et bon. – il se tourna vers son supérieur.- donnez-lui une bonne sépulture, il la mérite.
- La vie coule, le fleuve demeure.
Waler approuva d’un hochement de tête. Ledar talonna son cheval et les deux destriers partirent à une allure rapide, l’officier ne se retourna pas. Waler murmura une bénédiction avant de disparaître à son tour dans la forêt. Deux yeux attentifs l’observèrent depuis un buisson dans l’obscurité. Après le départ du soldat, l’être sortit du buisson, regarda la direction qu’avait emprunté Ledar puis s’élança à sa suite d’une démarche rapide et silencieuse.

Après un quart d’heure de galop, Ledar arrêta ses deux chevaux au bord d’une rivière dans la forêt. Il descendit de sa monture et décrocha le cadavre de Raniash sous le regard intrigué des chevaux. Il posa celui-ci par terre et l’entoura complètement d’une lourde cape, il ferma la cape par une corde et y accrocha des lourdes pierres. Ensuite, il souleva difficilement le corps et se dirigea vers la rivière. Un peu plus loin, on entendait le grondement d’une cascade. Il s’avança vers elle, marcha sur des rochers la surplombant. Il regarda le vide, prononça :
- Nayombé, Raniash. Trouve la paix dans les vents éternels.
Il lâcha le corps.
Celui-ci sembla flotter dans l’air avant de percuter l’eau dans un envol d’azur. La rivière engloutit le corps du soldat, la cape s’ouvrit légèrement en touchant le fond. Quelque chose en sortit. Ledar traça une croix de ses mains avant de partir. Il monta rapidement sur son destrier et lança les chevaux au galop dans la nuit.

Le talisman de la fille creva la surface de l’eau et rayonna à la lumière de la lune montante. Une main verte s’en saisit d’un geste vif et le porta à son visage comme pour le renifler. L’être émit un grognement satisfait puis rangea l’objet dans une poche de sa tunique. Ensuite, il se releva et repartit à la suite de Ledar.



Bon j'attend vos commentaires.
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Zacharus
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeDim 22 Avr 2007 - 1:50

Des formes géométriques se dessinaient devant Hayal. Il lui semblait s’être coupé de la réalité et il flottait dans un vide béat, ne ressentant rien, ne cherchant pas à comprendre. Les points et triangles commencèrent un lent mouvement, en convergeant vers un point. Le déplacement s’accéléra tandis que le point prenait une teinte orangée, puis rouge éclatante. Il ressentit une vive brûlure au niveau des yeux. Une flamme dévorante consuma son âme, le faisant hurler mentalement de douleur. Il devint flamme et la souffrance s’atténua. Hayal se déplaçait dans un tunnel embrasé, les alentours n’étaient que des variations de rouges et de jaunes. Son esprit était vierge de toute pensée, il ne percevait qu’une force aveuglante et reposante. Il n’avait plus de nom, plus de sentiments, il n’était que chandelle au milieu d’un brasier. Une forme d’une blancheur éclatante se dessina devant lui, un oiseau blanc immaculé le regarda de ses yeux de saphir. La présence de l’être se précisa, le phénix resplendissait d’une lueur irréelle, semblant embraser les environs. Il semblait immense et ses contours n’étaient pas nets, comme s’il ne formait qu’un avec le lieu. La voix retentit dans Hayal, lui emplissant l’esprit :
- Pars.
Il ne se souvenait de rien, pas même de son prénom mais le garçon refusa.
- Je ne peux, je suis, je ne peux partir.
L’oiseau de feu parla de nouveau :
- Non, tu es autre, prends et pars.
- Je suis…. je ne me souviens pas….je
A ce moment, un tourbillon d’images déferla devant Hayal. Il était bébé dans les bras de sa mère, il avait dix ans et posait son premier piège dans la forêt sous l’œil attentif de son père. Il courait en riant dans le village, poursuivi par un enfant hilare tentant de le rattraper. Il avait tué sa première biche et pleurait en achevant l’animal mourant. Il dansait avec la fille du maire à la fête du village. Son père serrait sa femme dans ses bras, Hayal consolait sa petite sœur de ce départ à la guerre. Il s’avançait sur la place, les soldats ne lui jetaient qu’un regard méprisant, il vit le chevalier marqué.
Alors il revient dans le monde enflammé, avec l’oiseau blanc qui l’observait attentivement.
- Tu es Hayal désormais, prends et pars. Avant, regarde notre voie.
Un phare gigantesque embrasait la mer d’azur d’une flamme orangée. Un homme tenait une lame rouge devant une armée d’humains l’acclamant. Une jeune fille aux cheveux blonds-bruns et aux yeux verts criait dans le brouillard : « Tanariel ! » Un choc ébranla l’univers, une chose titanesque se libéra.
- Va maintenant, il est temps.
Hayal se sentit arraché de l’endroit par une force. Il vola à travers des lieus inconnus, entraînant une flamme dans son sillage. Les images se troublaient devant ses yeux, l’être l’entraîna de plus en plus vite au milieu de formes et de couleurs. Tout à coup, il fut relâché.
Il lui semblait chuter à travers plusieurs mondes quand il percuta le sol.
Il ouvrit les yeux, il avait la tête dans de l’herbe humide, un écureuil s’éloigna précipitamment dans les fourrés quand il le vit bouger. Une douce pluie trempait lentement sa tunique et son visage. La sensation de douleur revint, en même temps qu’une fatigue épuisante, ses doigts brillaient d’une étrange lueur, il se sentait plus complet. Il vit qu’il était seul dans la clairière avant de s’évanouir de nouveau.

L’être regarda le garçon couché à travers les broussailles humides d’un air pensif. Une large cape recouvrait entièrement sa haute stature et la capuche dissimulait dans l’ombre le visage de la créature. Il sembla hésiter à s’avancer vers le jeune homme évanoui, comme attiré par la douce flamme sur les doigts d’Hayal. Il fit un pas en avant, s’arrêta en mettant sa main sur une branche d’un jeune orme, regarda l’adolescent une dernière fois, puis fit demi-tour et disparut dans les fourrés. Après quelques instants, le bois touché par l’être se nécrosa, pourrit et tomba sur l’herbe mouillée. Hayal dormait toujours.
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MessageSujet: Re: le premier patriarche   le premier patriarche Icon_minitimeJeu 21 Juin 2007 - 22:57

Un peu tardivement, voici la suite


Hayal ouvrit brusquement les yeux, un visage souriant l’observait. Il cligna de l’œil, les ferma puis regarda à nouveau. Le sourire était toujours là. Il appartenait à une étrange créature, de la taille d’un enfant de cinq ans. Sa peau était bizarre, pas complètement anormale, mais avec une teinte verte qui la définissait comme non-humaine. Ses cheveux beiges cascadaient librement sur un visage où brillaient deux yeux de couleur émeraude. Il portait une tunique d’une composition entre le tissu et l’écorce et était pieds-nus. Hayal se gratta la tête en tentant de se rappeler les formules d’usage pour s’adresser à un lutin vert. Il fit le signe du cercle et commença maladroitement
- Qu’Altar nourrisse tes racines et que…
- Laisse tomber. Vielle tradition pas utilisée, Moi Tik.
La créature tendit sa main vers le jeune héberlué qui arriva quand même à se ressaisir pour bredouiller « Moi Hayal » et tendre sa main à son tour. Le lutin s’en saisit et tira d’un coup sec, relevant Hayal par ce mouvement, témoignant d’une force contrastant avec sa petite taille.
- Fini dodo. Beaucoup travail. – L’être grimaça à ce mot comme s’il lui éraflait la bouche. Il désigna un tas de fruit divers sur le sol que le garçon n’avait pas encore remarqué. – Manger d’abord. Besoin forces.
Hayal s’approcha avidement de la nourriture, il lui semblait ne pas avoir mangé depuis un siècle. En prenant une pomme, un doute l’assaillit, Et si les fruits étaient bien trop épicés ? Les lutins étaient bien connus pour leurs nombreuses farces. Il en goûta prudemment du bout des dents et constatant qu’elle avait un bon goût, il la dévora rapidement. Il proposa un fruit au lutin qui refusa d’un mouvement de tête et lui fit signe d’aller vite. Le garçon s’empressa de dévorer les aliments, tout en regardant discrètement l’autre. Les lutins étaient rares, mais pas exceptionnels dans Zacharus. De nature sauvage, on n'en voyait presque pas dans les villes, les forestiers avaient beaucoup de liens avec cette communauté. C’étaient des créatures facétieuses mais pacifiques et ils étaient généralement acceptés dans tout le royaume. Cette pensée lui rappela soudain les récents événements. Il regarda sa main d’un air ahuri, comme s’il s’attendait à ce qu’une flamme en jaillisse. Il plia et déplia ses doigts en cherchant à y voir une lueur mais n’aperçut rien. Il eut l’impression de voir un reflet rouge sur sa peau et approchait son bras de son visage quand le lutin parla de nouveau.
- Fini manger ? Faut partir .
Hayal sursauta, laissa tomber sa main.
- Partir, où ça ? Je dois … je dois… je dois retrouver ma famille ! Maman, Ralio, Sylia. Où sont-ils ?
- Plus loin , ensuite.
L’être commença à s’éloigner dans la forêt. Le garçon hésita un moment, puis se dit que le lutin avait l’air de savoir où se trouvaient ses proches. Hayal ne savait pas non plus dans quelle partie de la forêt il se trouvait, il haussa les épaules et il décida de suivre l’autre. Ils s’enfoncèrent dans les bois humides des pluies printanières.

L’officier avançait d’un trot rapide sur le sentier de terre. Il donna une tape sur l’arrière-train de sa monture qui accéléra l’allure. L’autre cheval relié au premier par une longe tenta de s’approcher de l’herbe sur le bord du chemin. Tiré par la corde, l’animal broncha mais continua sa route. Ledar observa les buissons d’un regard attentif tout en vérifiant que ses dagues étaient bien dissimulées dans sa tunique. Le paysage défilait rapidement devant ses yeux inquiets. Il n’était pas sûr que l’archiandre prenne la peine de le poursuivre, mais il préférait s’enfoncer le plus profondément dans le bois gris que les cols noirs redoutaient. Après, il tenterait de traverser le fleuve gris au-dessus de Mel Diom de traverser la forêt de Sylan jusqu’au grandes collines, prendre un pont à Armal et rejoindre les Monts de pierre. L’ancien général grimaça en pensant à tout le trajet qui lui restait à faire. Il devait quasiment parcourir tout Zacharus pour chercher des personnes qu’il n’était même pas sûr de trouver. Il était possible que les cultes ne se soient pas réfugiés dans ces montagnes, ou qu’ils refusent de l’accepter, ou encore que les prêtres aient déjà été massacrés par la horde sombre. Il se demandait comment on avait pu en arriver là, quand en dépassant un coude du chemin, il vit apparaître un détachement de soldats noirs. Il jura silencieusement tout en faisant un signe de reconnaissance et en tentant de ne pas faire apparaître son trouble. Il n’y aurait pas du y avoir de troupes à cet endroit. Il était sûr que son unité était la plus avancée dans cette région et avait pris ce chemin en espérant que toutes les odeurs brouilleraient sa piste à l’archiandre. Il leva son bras.
- Gloire à Maltak, dégagez le chemin, je poursuis un fugitif.
- Ne serait-ce pas vous le fugitif, sergent Kaishran ?
L’être ayant parlé portait une longue cape noire qui ne cachait pas les cicatrices défigurant son visage. Ledar se maudit pour n’avoir pas repéré le marqué quand celui-ci fit un signe à ses hommes.
- Arrêtez ce traître ! Je le veux mort ou vif !
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