Zacharus Chevalier
Nombre de messages : 271 Age : 35 Localisation : le Nord gris et glacial Date d'inscription : 23/11/2006
| Sujet: flamme rouge Lun 2 Avr 2007 - 1:46 | |
| Je refais une histoire dans le monde de Naliom, où j'ai déja commencé le premier patriarche. L'histoire d'ici n'est pas à la même époque que le premier patriarche et les liens entre ces deux récits sont assez faibles, bien que vous pourrez trouver certains rapports plus tard. Celle-ci sera beaucoup plus courte, juste deux- trois posts en plus de celui-ci.
Le soleil mourant se reflétait sur l’Arnos, renvoyant des perles de lumière dans le ciel orangé. Une brise légère chassait doucement les dernières bribes de nuage des plaines venteuses. Le chant d’une grive au loin semblait bercer le val, appelant la nuit et les rêves. L’herbe humide fourmillait d’une vie bruissante, les lièvres ramenaient leurs petits dans les terriers tandis q’un scarabée poussait difficilement sa boule de bousier. Les carpes dans l’Arnos s’étaient déjà caché sous la vase en attendant le noir. Dayron s’appuya nonchalamment sur sa lance de frêne en contemplant rêveusement les dernières flammes de l’astre couchant. Sa paupière s’alourdit un moment, il se secoua, faisant tinter sa cotte de maille. Il remit son casque conique en place, tout en écartant une de ses boucles brunes qui lui tombaient sur son visage jeune et bruni par le soleil, sur lequel ses yeux d’un bleu clair semblaient briller comme des étoiles. Il ramena sa cape grise autour de son corps d’une taille moyenne pour se protéger de la fraîcheur nocturne. Une dague pendait à sa ceinture et un bouclier dans son dos, une hache plantée dans un rocher y était gravée. Le veilleur se retourna un moment pour voir la tourelle derrière lui. De bois construite, elle s’élevait à une dizaine de mètres au-dessus de la plaine herbeuse. Elle semblait assez solide ; des plaques de métal renforçaient l’ensemble et fortifiaient la petite et unique porte. Un autre soldat était posté en haut de l’édifice, à côté des pigeons de communication liant les hommes au reste du royaume. Derrière lui se trouvait un bûcher dans une cuve de métal, les fagots étaient recouverts d’une substance rougeâtre. On était en temps de paix et c’était avec une certaine tranquilité que la garnison surveillait le poste avancé. La plupart des hommes étaient réunis en bas de la tour, préparant le rata du soir dans une grande marmite de cuir. Portée par le vent, la fumée atteignit doucement Daryon, en même temps qu’une odeur un peu rance. Oh non, pas encore des poix-chiches ! A ce moment, le chant de la grive s’arrêta, les animaux se figèrent. Daryon tourna sur lui-même, comme pris d’une intuition, écrasant l’herbe humide de ses bottes de cuir. Les bavardages avaient cessé auprès du feu et les soldats se rapprochèrent de leurs armes. Avec un gargouillement étranglé, le soldat tomba de la tour. | |
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Zacharus Chevalier
Nombre de messages : 271 Age : 35 Localisation : le Nord gris et glacial Date d'inscription : 23/11/2006
| Sujet: Re: flamme rouge Ven 22 Juin 2007 - 1:36 | |
| bien que je n'ai pas eu de réponses.( Dites-moi si c'est nul ), je poste la suite comme je l'ai déja fait avec mes deux autres récits. Les cris d’alerte retentirent dans le poste avancé. Un soldat renversa la marmite de poix-chiches dans sa hâte de récupérer sa lance mais personne ne le remarqua. Une jeune recrue originaire de Zach Delor s’effondra brusquement. Daryon cligna des yeux avant de repérer la bête venant de terrasser l’humain. A quatre pattes, de la taille d’un loup, le monstre vidait avidement sa victime de son sang en l’aspirant avec ses énormes dents proéminentes. Sa peau était recouverte d’une épaisse couche d’écailles et ses os durs comme la pierre ressortaient pour former une armure dorsale. Au fur et à mesure que la chose absorbait le sang, sa taille augmentait et un étrange bulbe se formait. Après avoir atteint une certaine taille, l’étrange sphère se brisa et un monstre identique au premier, bien que plus petit en sortit. Le nouveau-né tenta de s’approcher du cadavre mais son parent le repoussa d’un violent coup de griffe qui lui déchira l’épaule et le laissa au sol. Le veilleur déglutit difficilement Par les cendres d’Hayal, des tarnaks ! Ces monstres ne sont donc pas des légendes ! Daryon s’arracha à sa contemplation morbide et vit le reste du camp. Les soldats étaient submergés sous le nombre de tarnaks qui avaient envahi le poste avancé. Il y avait plus de trois bêtes pour chaque homme et ceux-ci n’avaient eu le temps de se préparer à l’attaque et se faisaient décimer par la masse d’ennemis. A chaque soldat qui tombait, un nouveau monstre se levait, créé par le sang du défunt. Les hurlements de douleur et les grognements des tarnaks retentissaient dans le val. Daryon vit Kaler, un vieux vétéran, faire des moulinets de sa lame dans le tas grouillant tandis qu’il tentait de se frayer un chemin jusqu’au chevaux terrorisés accrochés à un piquet éloigné. Kaler ne quittait jamais son armure lourde lui recouvrant presque tout le corps, ce qui avait toujours fait rire les autres soldats décrivant l’odeur de rat mort du vieux. Cette précaution avait l’air de se révéler utile puisque les griffes des monstres crissaient sur le métal sans arriver à traverser l’armure et que le soldat se rapprochait de plus en plus des montures salvatrices, malgré la horde l’assaillant. Tout à coup, le vétéran trébucha et tomba dans la masse grouillante. Il poussa des hurlements de terreur et de douleur quand les griffes ouvrirent son casque et labourèrent la chair de son visage. Daryon se disait que finalement, l’armure n’avait servi qu’à prolonger la vie de Kaler que de quelques minutes quand il s’étonna enfin de son manque d’adversaire. Les monstres avaient déferlé sur le groupe et ne semblaient pas s’être rendus compte de la présence du veilleur. Celui-ci se morigéna pour son absence totale de réaction devant l’attaque, il était resté à bayer aux corneilles, totalement dérouté par l’offensive surprise. Son entraînement de soldat l’amena à se ressaisir et à analyser ses possibilités. Il ne restait que quelques soldats désespérés dans la mêlée, ceux-ci étaient condamnés, il le savait. Cette escarmouche annonçait une invasion sur l’ensemble de Zacharus, il devait donner le signal d’alerte. Il leva la tête vers le haut de la tour, celui-ci était désespérément sombre, même pas une petite lueur. Le piquet s’était arraché et les chevaux s’étaient enfuis au galop. Il jura et s’avança en courrant vers la porte tout en tentant de passer inaperçu des tarnaks. Un des monstres le repéra et s’élança vers lui en grognant, le soldat accéléra encore tout en frappant la chose de sa lance. Les derniers humains étaient morts ou mourants, la plupart des bêtes n’avaient pas vu le veilleur courant mais les autres les prévenaient par des grognements et se dirigeaient vers lui à toute allure. La lance traversa la gorge de la créature qui eut un cri étouffé avant de s’effondrer. Le soldat tenta d’extraire son arme mais elle demeura coincée, l’homme hésita un moment, puis voyant la horde fonçant vers lui, il abandonna la lance et repartit de plus belle vers la porte. Ses poumons étaient en feu, il n’avait jamais couru aussi vite, il sentait l’haleine de la horde le talonnant, son corps épuisé lui disait de s’arrêter, son cerveau lui hurlait de courir beaucoup plus vite. Il entendit un bruit vers sa droite, il leva son bouclier de bois et les griffes déchirèrent le motif représentant le rocher. La porte était si proche, si proche… Une patte frôla sa jambe et il accéléra encore. Il tenta de dégainer sa dague mais elle lui échappa des mains et tomba au sol. Son esprit lui rappela que c’était sa dernière arme mais il se dit que s’il tentait de la récupérer, il n’aurait bientôt plus besoin d’armes. Enfin, comme dans un rêve, sa main se saisit de la poignée. Il tira la porte de toutes ses forces et celle-ci heurta un tarnak en s’ouvrant à toute volée. Il sentit une griffe lui ouvrir la jambe quand il la referma d’un mouvement brusque. La créature fut rejetée à l’extérieur. Daryon tira violemment la barre de métal condamnant l’entrée. Juste ensuite, il sentit un corps heurter la porte renforcée. Il ignora ses blessures s’élança dans l’escalier de bois menant au haut de l’édifice. Il survolait les marches quand la vision du soldat tombant de la tour revint à son esprit. Il vit une forme bouger devant lui, une violente douleur lui vrilla le crâne et il fut rejeté en arrière. | |
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