Bernd & associés.

Prologue:

Edmund Lind avançait tranquillement dans Salzemund, son chapeau à large bord masquait une grande partie de son visage. Il suivait prudemment un homme en redingote bleu marine, coiffé d’un tricorne noir. L’homme en redingote se glisse dans une ruelle, Edmund le suit et arme discrètement un de ses pistolets cachés sous son manteau de la main droite et saisit quelques étoiles de lancer de la main gauche. L’homme se glisse dans une autre ruelle plus étroite, personne. Edmund sourit, un cul de sac, il pourra éliminer sa cible tranquillement. Il lance d’un geste vif ses étoiles de métal, « mieux vaut rester silencieux, on ne sait jamais ». Au moment où les projectiles vont le toucher l’homme à la redingote les fait dévier de leur trajectoire d’un même mouvement de son sabre :
-Alors Edmund, vous croyez m’avoir si facilement ?
L’assassin s’arrête étonné.
-Vous me connaissez ?
Ce fut une question de trop dans la vie d’Edmund, lui qui d’habitude ne s’embarrassait pas des questions inutiles allait payer très cher sa curiosité… trop cher.
Le major Flemming, car c’était son nom, lui envoya un coup de poing au visage. Edmund tomba à la renverse et en touchant le sol, le silex de son pistolet frappa la poudre, la balle partit dans son ventre.
-Oh non, fit Yahn Flemming.
Alerté par le coup de feu des badauds commencèrent à arriver et Yahn eut juste le temps de s’enfuir avec le corps par une porte dérobée avant que le monde n’arrive.



Karla émit un « Oh » sonore en voyant le major Flemming entrer dans la pièce, par la porte qui permettait d’accéder aux catacombes, traînant un homme au ventre ensanglanté.
Karla Bernd est une femme d’une trentaine d’année, célibataire, plutôt petite, les cheveux roux et d’apparences plutôt ordinaire ce qui étaient un atout dans son métier. Il est vrai qu’elle n’est pas très séduisante mais elle avait un cœur d’ange et d’une intelligence hors du commun.
Sa meilleure amie est Dana Fièrenarine, une halfling un peu bourru et pragmatique très discrète qui travaillait en face d’elle sur la même table.
-Que nous ramenez vous aujourd’hui Yahn ? fit Dana.
-Oh, rien du tout, nous l’avons notre corbeau. Mais si vous n’appelez pas un médecin tout de suite il ne va pas tarder à nous lâcher.
-Karla allez chercher « Herr Doktor », dit Dana avec une moue de dédain, notre homme détient des informations qui valent de l’or.
-Et amenez-moi un petit rafraîchissement.
-Oh Yahn, répondit Karla avec un sourire, j’en référerai à monsieur Bernd.
Et elle disparut dans l’escalier qui amenait au bureau de M. et Mme. Bernd.
-Alors Dana, maintenant que nous sommes seuls, voulez vous que je vous raconte l’histoire des dix Marienburger ?
-J’ai autre chose à faire, répliqua la halfling d’un ton cassant.
- Excusez-moi « Frau Fièrenarine ».
-Fräulein.

Générique: http://www.radioblogclub.com/open/128339/james_bond_007/James%20Bond%20Theme

ou si vous préferez: http://fr.youtube.com/watch?v=6hO4b7VbB5M

Bon voilà la suite.

Le lieu où Yahn avait pénétré se situait dans une rue animée de Salzemund, au numéro 35 de la rue du temple d’Arabie. C’était une grande maison où un écriteau indiquait »Agence Bernd. C’était une modeste « entreprise » quoique le nom d’entreprise la qualifie mal. N’importe qui l’aurai vu aurai pu se dire « C’est sûrement un commerçant ». Mais quel curieux commerce, car ce n’étaient que des personnes richement vêtu, qui appartenait à l’Amirauté, au palais, ou aux officiers du Nordland et, quelquefois, de riches civiles, négociant, fabriquant, armateur, bref, il y s’y présentait la bonne société de la baronnie. Non, l’Agence Bernd ne faisait pas un commerce d’épice ni d’or, ils vendaient des informations. Et oui, l’agence Bernd n’était autre que les services de renseignement du Nordland. Et ce n’était pas un régiment de soldats rompus aux techniques de camouflages. L’équipe se composait uniquement d’une vingtaine de spécialistes en tout genres, vingt cinq exactement, qui traitait les informations, établissaient des liaisons avec des « sources », partaient sur le terrain espionner, protégeaient les secrets du Nordland, et même quelquefois, assassinait.

A la tête de l’agence il y avait Julius et Birgit Bernd, un vieux couple qui avait réussi à s’imposer de manière discrète mais sournoises. Julius avait été capitaine de corvette dans la marine. Son bateau, camouflé en navire marchand, observait la rade de Marienburg et rendait compte de ce qui s’y passait à l’amirauté. C’est de cette époque que date son gout pour l’espionnage et l’information. Quant à sa femme, elle travaillait chez l’amiral Von Meikle en tant que femme de chambre et rangeait sa maison. Elle jetait ainsi un coup d’œil, au passage, sur les rapports de ses subordonnés. Elle modifiait ou supprimait tout les hauts faits des autres officiers et améliorait tout les rapports concernant son mari. Elle savait très bien imiter toutes les écritures et parfaitement la signature de von Meikle. Ainsi, Julius avait accéder à un des cinq postes d’amiral de marine tant convoité. Julius ignorait tout des agissements de sa femme. Après avoir pris sa retraite Julius avait décidé de recommencer à travailler car il refusait de rester oisif et de vivre sur sa riche pension d’amiral de la marine en retraite et de chevalier de l’ordre de la rose blanche d’Ulric. C’est ainsi Que la famille Bernd avait fondé l’agence Bernd avec le soutient de la Baronnie et de l’Amirauté. Leurs deux enfants, Karla et MerkezBernd, travaillait tout deux à l’agence, l’une comme responsable du triage et de l’exploitation des informations, l’autre comme espion permanent à Altdorf. Il y avait aussi deux sorciers : Léopold Lynz du collège de lumière et Swen Shwartzman du collège de l’ombre. Léopold s’occupait du peu de personnel présent à l’agence et les aidait du mieux qu’il pouvait dans leurs tâches. Swen, lui, glanait des informations à Marienburg. Quant au major Flemming, il avait longtemps servit dans la première unité aéronavale du Nordland (et de l’Empire) puis s’était décidé de trouver un autre métier suite à la mort de son pégase. Yahn travaillait donc au service de contre espionnage de l’agence Bernd, comme exécuteur et interrogateur. Dana, elle, était un spécialiste de l’effraction et tout le monde sait que les habitants du Moot sont de fin tireurs et des personnes qui savent se faire très discrète. Mais le seul et véritable avantage que détenait l’agence Bernd étaient les trois pégases nyctalopes et à la robe noire, de vrai génie de l’infiltration nocturne. Naturellement l’agence Bernd n’est pas la seule organisation de se type ; le bureau des missions spéciales d’Altdorf en fait partie et c’est d’ailleurs l’équipe la plus performante grâce à son soutient de la cour impériale et elle regroupe les meilleurs assassin impériaux.
L’Agence Bernd et le Bureau des missions spéciales sont rivaux, sauf que seul Bernd connaissait la véritable identité de son adversaire, trop célèbre dans son milieu. Jusqu’à maintenant.


Léopold Lynz était agenouillé prés du corps d’Edmund, une main sur la blessure, une autre sur un livre ouvert, marmonnant des formules compliquées.
-Dois-je extraire la balle ?
-Non, répondit Yahn, c’est inutile, réparez juste la chair
-D'accord

Répondez moi si ça vous a plu. Et répondez moi quand même si ça ne vous plait pas, histoire de savoir ce qui cloche.

La suite, Et répondez moi.

Edmund se réveilla, assis, ligoté à une chaise. En face, Yahn, sur une chaise et au fond, devant un bureau, Dana. Julius Bernd était adossé à la porte de la salle, close. Même âgé, il n’en restait pas moins fort ni moins imposants.
-Alors Edmund, commença Yahn, Pour qui travailles-tu ?
-Pour personne.
Yahn appuya alors sur le ventre de Lind, à l’endroit où la balle se trouvait, dans la chair. Il émit un hurlement de douleur à vous glacer le sang.
-Mauvaise réponse.
-Il n’est pas très endurant, commenta Dana.
-Alors Edmund, continua Yahn, ce ne serait pas le bureau des missions spéciales qui t’envoi.
-Non, qu’est-ce que c’est.
Yahn frappa encore et lui arracha un nouveau hurlement.
-Ne joues pas au plus fin avec moi. Nous savons tout depuis le début. Pourquoi, comment, etc. Nous savons tout, tout, tout.
-Vous mentez.
Encore un coup, encore un cri.
-Nous avons intercepté tous les courriers, nous savons que le bureau des missions spéciales t’envoie pour nous espionner. C’est nous qui t’avons envoyé le courrier t’ordonnait de me tuer, c’est nous qui avions laissé tout les indices pour te coincer.
-C’est faux.
Un autre coup au ventre, hurlement.
-Et Ludwig, et Otto et Karl. Autant d’informateur qui travaillent pour l’agence.
Edmund blêmit.
-Alors Edmund, nous avons un marché pour toi. Tu avoues tout sinon ta torture sera sans fin
Et il ponctua sa phrase sa phrase d’un coup de poing au ventre qui lui arracha un horrible hurlement. Yahn allait recommencer quand :
-Arrêtez, Arrêtez, pitié, pitié. C’est vrai j’avoue tout, je travaille pour le bureau. C’est vrai ils m’ont envoyé.
Edmund parlait d’une voie paniqué.
-Bien, maintenant nous te proposons le marché.
-Hein !
-Tu as une balle dans l’estomac, si on ne te la retire pas, tu risque de mourir d’ici une semaine. Tu as compris ?-Ou… Oui.
-Alors voilà, tu travailles pour nous comme espions à Altdorf pour régler ce petit différend avec le bureau. Sinon …
Il leva la main.
-D’accord, d’accord, j’accepte. Maintenant retirez moi la balle.
-Non, pas maintenant. Plus tard.

Dana s’adressa à Julius :
-Vous croyez que ça marchera ? Il ne semble pas excellent.
-Nous en avons besoin pour infiltrer le « bureau ». A part ça il est inutile…

j'aime bien ton récit! Espionnage, torture (ark les sadiques) et filature, je trouve ça pas mal du tout!

Je pense que je n'ai qu'une seule remarque, c'est qu'un homme risque de mourir bien avant une semaine avec une balle dans l'abdomen!

Continues, et poste vite l suite

C'est vrai, je pense qu'il mourra avant, mais j'en sais rien.
Sinon, je n'ai pas encore écrit la suite mais ça evrait être top pour dimanche.

Desolé, pour le double post mais je vous envoie la suite et la fin de la première partie du récit.

Une heure après l’interrogatoire un homme, vêtu de haillons noir et d’une cape en lambeaux, se présenta à la porte de l’agence. Il avait un visage blanc comme du marbre, et une barbe noire mal rasée lui mangeait le visage. Karla, au premier abord, fut surprise par cette personne mais elle reconnu immédiatement le nouvel arrivant grâce à son corbeau perché sur son épaule :
-Swen ! Que vous est il arrivé ? Je croyais que vous ne deviez quitter Marienburg sous aucun prétexte. Nous connaissons votre corbeau, inutile de vous déranger jusqu’ici. Vous êtes le seul agent présent là bas.
-Je sais. Mais il n’y a plus de raisons de travailler là bas, ajouta Swen. Mais prévenez Julius et Birgit, ainsi que le baron. Ce que j’ai leur dire est de la plus haute importance.
-D’accord Swen. J’y vais.
Quelques minutes après arrivèrent Julius, suivit de Birgit et Yahn sur ses talons.
-Bonjour monsieur Bernd, enchanté madame Bernd et ….salut Yahn.
-C’est bon, coupa Julius. Allez au plus vite et expliquez nous ce qui vous amène ?
- Oui, mais pas ici. Allons dans la salle des interrogatoires.

La salle des interrogatoires se trouvaient au sous sol de l’agence. C’était la seule salle où l’on ne pouvait rien entendre à travers les murs. Ainsi Dana, Birgit, Julius, Yahn et Swen se retrouvèrent assis autour de la grande table de la salle où Julius présidait.
-Je vais aller au plus claire, commença Swen, Marienburg a été attaqué par les légions des Morts du Sud.
-Hein.
-Pardon ?
-Comment ?
-Les troupes de Settra ont traversé Marienburg après avoir pillé les trésors de la ville. Heureusement seule le port et la haute ville ont été saccagés. Les armées des Morts sont parties sur le Reik vers Altdorf.
-Il faut prévenir Théodéric Gausser, fit Julius, nous devons le prévenir de la situation actuelle de Marienburg et savoir ce qu’il compte faire. Quand à vous Swen, vous partez pour Altdorf avec Dana, Yahn et Edmund, en prisonnier.
- Comment y allons-nous, demanda Yahn ?
-Vous prendrez les pégases, Swen, vous pouvez voler ?
-Par magie il me faudrait trois jours de récupération, voir une semaine au pire. Sinon laissez-moi deux heures assis et on peut partir. A vrai dire Marienburg-Salzemund en une matinée c’est assez éreintant.
-Parfait, dit Birgit, nous préviendrons le baron. Préparez vos affaires Dana et Yahn, Swen je vous conseille de vous laver et de vous changer, ça vous fera du bien. Quand à moi je vais leur cuisiner des petits plats pour la route.


Un courrier parti donc avertir le baron, qui jugea la situation de Marienburg très profitable pour le Nordland et pour lui-même. Il écrivit une missive au comte du Middenlland l’informant de l’attaque des légions des morts et l’enjoignant à leur couper la route qui mène à Altdorf, ou de leur empêcher toute retraite en attaquant leurs arrières. Il écrivit aussi à l’Amirauté ordonnant les amiraux à armer leur flotte car il partait en personne à l’assaut de Marienburg.
Les événements qui suivent ne nous intéressent guère et encore moins dans la continuité du récit. Mais ils pourront vous faire remarquer à quel point les renseignements peuvent être cruciaux à notre époque, et ils le sont encore plus quand ils arrivent rapidement.
L’armada envoyée à Marienburg n’eut pas à combattre, la ville se rendit sans conditions à la demande de Théodéric. La ville fut dirigée par un gouverneur du Nordland et l’ancien bourgmestre fut exécuté, suite à l’édit qu’il avait écrit formulant la mort du baron s’il pénétrait dans la ville.
Quelques temps après, les forces de Settra, revenant d’Altdorf, furent décimés dans l’estuaire du Reik par la flotte du Nordland. La bataille fut appelée par euphémisme « bataille de la libération de Marienburg ». Elle vit la destruction d’une grande partie de la flotte de Nekehara et la récupération des biens volés à Altdorf.
Pendant ce temps nos héros partirent en direction de la capitale, s’arrêtant à Middenheim pour remettre la lettre de Théodéric à Boris Todbringer, comte du Middenlland. Puis ils repartirent et arrivèrent à Altdorf le lendemain soir.