Un Monde d'Engrenages [JDR]

Citation :

Depuis quelques temps, des meurtres d'une violence incomparable ont lieu...
L'Empereur, désemparé, envoie un message chez Mr Fergusson pour demander, une fois de plus, son aide ...

C’était une journée comme une autre pour Oscar. Le soleil brillait une fois de plus et cela lui mettait le coeur en fête. Il alla se changer pour s'occuper de son jardin. A peine arrivé la-bas, il dut faire demi-tour pour aller ouvrir à la personne qui venait de frapper a sa porte.
La porte s'ouvrit et là, personne ...
Oscar regarda a gauche puis a droite avant de découvrir une lettre sur le seuil.
On pouvait y lire : A Mr.Fergusson, Cul-de-Sac, Brandebouc, La Comté.
Au dos de cette lettre se trouvait le Sceau Impérial , ce qui ne présageait rien de bon...

Le vieil Homme l'ouvrit prudemment par peur de son Contenu. Il la déplia et commença la Lecture :

Monsieur Fergusson,

Je viens par la présente soliciter une fois de plus votre aide pour élucider l'affaire suivante.
Nous avons relevés depuis maintenant 6 mois 76 morts. Tous démantibulés et comportant tous un violon marqué au fer rouge sur la poitrine.
Nous ne connaissons ni la nature ni le but de ces actes barbares mais nous comptons sur vous pour élucider cette affaire .

Amicalement,
Karl Franz

L'Empereur avait , une fois de plus, réussi à attirer la curiosité d'Oscar. Mais il fallait se rendre a l'évidence, il n'etait plus tout jeune. C'est pour cela qu'il se mit en quête de nouveaux alliés.
Mais qui sera a la hauteur ?...

Il y a de cela 2 ans, je me suis réveillée au beau milieu de La Cité Impériale, dans cette petite rue nommée Bond street, au nord de la ville, complètement déserte… Je ne savais pas ce que je faisais là… ni qui j’étais ! J’étais prisonnière de ce corps, d’une vingtaine d’années, petit et fin auquel j’ai dû m’habituer… de ces cheveux longs en blond, légèrement ondulés, de ces grands yeux noirs et légèrement trop écartés l’un de l’autre…

Mon nom ?? Je n’en avais pas la moindre idée… tout comme ce qu’il m’était arrivé pour me retrouver là, où l’endroit d’où je venais… J’avais une page blanche pour mémoire, un trou noir pour souvenir…
Après quelques minutes, j’ai alors longé cette rue sombre, dans laquelle le seul signe de vie était une petite librairie à l’enseigne cassée, portant le nom de « Chez Melinda Dowson », j’ai donc poussé la vieille porte en bois grinçante, où était accroché un petit écriteau, sur lequel se dessinaient de jolies lettre en italique indiquant « ouvert ».
Chaque détail de ces quelques heures sont pour moi comme le début d’une vie, mes marques, mes repères, mes premiers souvenirs… ma naissance… et j’avoue prendre plaisir à me les remémorer autant que possible.

Je suis donc entré dans cette petite boutique de livre, mal éclairée, où j’ai alors aperçu dans le noir, une vieille femme, plus petite encore que moi, d’environ 75 ans, recourbée par le poids du temps, les cheveux d’un gris argenté, plongée dans un livre dont j’aperçu le nom de l’auteur « Oscar Fergusson ».
Le bruit de la porte la fit sursauter et nous restâmes ainsi quelques minutes, à nous contempler, sans échanger un mot. Le moment tant redouter arriva, et elle me questionna alors sur mon identité.
Je répondis le seul nom féminin (car j’étais une fille, j’en étais convaincu) que je connaissais : Melinda Dowson. Cette réponse eu au moins le mérite de la faire rire et détendit l’atmosphère. Melinda Dowson était en effet sa grand-mère qui avait ouvert cette boutique plus de 60 ans auparavant… Je lui racontais alors mes quelques minutes de vie, et nous décidâmes que Melinda Dowson était un nom qui me convenait parfaitement… en attendant que je recouvre la mémoire !

Et nous voilà 2 ans plus tard, je m’appelle Melinda Dowson, et rien de mon passé ne m’est revenu… Je travaille désormais pour cette vieille dame, du nom de Rose Bukater. Plutôt solitaire, j’aime passer des heures à lire. J’ai enfin lu ce livre dans lequel j‘ai vu Rose si absorbée la première fois que j’ai rencontré… et je dois dire que je comprends cet engouement. Les ouvrages de cet auteur sont tout bonnement passionnants, mêlant astuce et intrigue…
Outre la lecture, j’aime me promener dans les rues de La Cité Impériale, et observer la manière dont se comportent les gens, sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Les gens ont des comportements tellement étranges… Ces petits plaisirs étaient ils les même dans mon autre vie ? Étais-je différente ?
Je suis à l’affut du moindre souvenir, du moindre sentiment de déjà vu qui pourrait me faire retrouver qui je suis… où plutôt qui j’étais… tellement de questions se posent à moi…

Si par hasard quelqu'un ici reconnaissait mon visage, si par hasard vous m’avais déjà croisé quelque part… Je vous attends chez Melinda Dowson !