En cherchant à réorganiser la partie sur la présentation des provinces de la bibliothèque, j'ai eu quelques réflexions qui sont communes à toutes les provinces, sur l'organisation de l'armée impériale. J'ai donc décidé de vous partager ces idées. C'est un sujet qui n'est pas explicitement traité dans le background, mais j'ai essayé d'en tirer quelques constantes. Je précise que la partie sur la Marine impériale est tirée du supplément
Shades of Empire du JdR v2, qui décrit des organisations du Vieux Monde, comme les sorciers des Taillis ou les dockers d'Altdorf. Ce document n'a jamais été traduit à ma connaissance. Les quelques paragraphes ci-dessous sont une synthèse du chapitre sur la Marine Impériale.
1. l'armée régulière
Un point n'est pas constant dans les références sur l'armée impériale : qu'est-ce qu'un régiment, qu'est-ce qu'une compagnie, et lequel inclus l'autre ? Pour la suite, j'ai tranché comme suit : une compagne est dirigée par un officier de grade moyen (équivalent à un héros, c'est généralement un capitaine), et contient plusieurs régiments, chacun dirigé par un officier subalterne (le champion ou sergent). Ces régiments peuvent comporter elles-même un ou plusieurs corps de troupe (des épéistes et des arquebusiers par exemple), qui sont représentées dans le jeu par les règles d'unité mère et de détachement. Une compagnie peut avoir en plus de son capitaine un prêtre, un mage et/ou une batterie d'artillerie (3 pièces et un ingénieur). Plusieurs compagnies sont dirigées par un officier supérieur (un général). On peut appeler cela une armée.
J'ai des exemples extrêmes :
-la VIème compagnie de Talabheim est composés de 8 régiments d'arquebusiers, chacun d'eux ayant deux détachements d'arquebusiers (en respectant les règles, ça fait au moins 160 arquebusiers!). (The End Times: Nagash).
- Les Balbuzards du Nordland, dirigés par le capitaine Harald Dreist, comporte près de 25 régiments. (The End Times: Nagash). Pourtant,en Ostermark, le joueur n'est pas invité à jouer toute la compagnie : seuls 3 ou 4 régiments sont donnés. De même dans le sang de Sigmar, les Fils de Sigmar sont dits être 80, mais seuls 20 rejoignent la croisade, sans leur capitaine. Une compagnie n'est pas insécable.
Alors que les capitaines rejoignent un régiment de leur compagnie, les officiers supérieurs ont souvent (cela doit dépendre de leur richesse, car elle peut être à leur charge) une unité de garde du corps. Ils ont aussi parfois une compagnie directement sous leurs ordres. On peut aussi supposer qu'ils ont un état-major avec eux (comme un capitaine porteur de la grande bannière). The Empire at War propose des grades d'officiers généraux : Reikmarshal, Grand Maréchal (grandmarshall), Maréchal de Guerre (Kriegmarshall, non traduit en français), ?,Maréchal de Terrain (Landmarshall, je doute qu'il soit traduit en fraçais), Maréchal (marshall). Je suppose que le grade de général est attribué à un officier d'un de ces grades lorsqu'on lui donne une armée, car c'est ainsi que fonctionne les grades d'amiraux dans la Marine Impériale.
Il y a bien sûr des unités « spéciales » d'éclaireurs, parfois un régiment sous les ordres direct du général, parfois en temps que compagnie dirigés par un capitaine spécialisé. On peut imaginer des rôles équivalents pour les escadrons de cavalerie légères. Du point de vue des règles, je représente un capitaine de cavalerie légère par un capitaine sur pégase.
Les Halfling apparaissent dans l'armée impériale comme cuisiniers ou éclaireurs.
2. La Marine Impériale (Shades of Empire)
La Première Flotte Impériale, la plus grande, est basée à Altdorf. C'est en fait la flotte du Reikland. Elle est condamnée par Marienburg à patrouiller le gigantesque réseau fluvial de l'Empire, même si elle peut rejoindre la mer contre un coût exorbitant, Marienburg ne souhaitant ni le développement de la Marine Impériale (qui est pourtant très fort depuis l'avènement de KF) ni voir des navires de guerre étranger la traverser.
La Seconde Flotte Impériale est basée à Dietershafen, au Nordland. Elle est connue comme la Flotte du Nordland, ou la Flotte du Nord. Elle est plus petite.
Chaque Flotte est dirigée par un Seigneur de la Mer (Sealord). En raison de la gestion complexe de la 1ere flotte, le seigneur de la mer Adalmann von Hopfberg est aidé par une amirauté de 12 amiraux. Le jeune Seigneur de la mer Ludolf Köhler dirige la 2nd Flotte Impériale et est en fait le pantin de son père, le Baron Ludolf Kohler de Dietershafen.
Le grade d'amiral est confié à un capitaine de navire lorsqu'un escadron lui est confié. Il sépare généralement sa flotte en 3 divisions, une dirigé par lui-même, une par son vice-amiral et une par son contre-amiral (moins expérimenté et moins gradé que le précédent). Ces postes sont temporaires : un capitaine de navire est élevé à la direction d'une division le temps que souhaite l'amiral.
Dans la flotte du Reikland, amiral est un grade que l'on garde à vie. Dans celle du Nordland, un capitaine devient amiral aussi longtemps que le Seigneur Impérial de la mer lui confie plusieurs navires. Le seigneur Tyrkel von Hargelfels est un amiral dans la flotte du Nordland, et le duc Haimreik von Siert un amiral du Reikland (le duché de Siert de ses ancetres a été pris par Marienburg lors de l'indépendance de 2429).
Il y a deux autres flottes en développement, non encore reconnues par l'Empereur, chacune avec son Seigneur de la mer. Celle du Middenland est basée à Carroburg, et son chef est Magnus von Bildhofen (de la famille du duc Leopold von Bildhofen). Le duc utilise cette flotte pour gagner du pouvoir face à Middenheim (autrement dit, c'est plus la flotte de Carroburg que du Middenland officiellement dirigé par Boris Todbringer), et il est soutenu par l'Empereur.
L'autre flotte est celle de l'Ostland. KF ne la reconnaît pas et a officiellement demandé à Valmir von Raukov d'arrêter ce projet à cause d'un précédent traité avec Marienburg, mais celui-ci s'est nommé lui-même Seigneur de la Mer d'Ostland. Les pertes que l'Ostland subit face au Chaos poussent le comte électeur à développer cet outil défensif. Il base sa flotte à Salkalten. [le texte de base fait construire cette flotte en réponse à la tempête du chaos, mais on peut supposer que l'Ostland avait déjà une flotte de guerre, même limitée, pour piller les côtes de Norsca comme ils l'on fait en 2514, voir Volganof].
Il y a souvent des prêtres de Manann, Ulirc ou Sigmar sur les plus grands navires. Parfois aussi des mages, gris, de jade ou célestes. Jamais de Pyromanciens.
Sur les navires de guerre, on trouve des marins (dont les artilleurs) et des combattants embarqués. Ces deux groupes ne s'apprécient guère. La principale motivation est l'argent : l'équipage se partage les prises. Par exemple, au début des années 2500s, le navire Unerschrocken a pris 53 navires. Le capitaine, Reichen von Telland est devenu immensément riche et a pris sa retraite à 26 ans.
Shades of Empire développe aussi les intentions de Gausser (puisqu'on l'a empécher d'attaquer le Hochland): utiliser sa flotte et son armée provinciale pour prendre Marienbourg (en utilisant le fait que l'attention de la ville soit tournée vers le Reik et les flottes d'Altdorf et de Carroburg). Puis rendre Salzenmund (mais pas le Nordland, soyez pas fous) aux Niske, les précédents dirigeant de la Grande Baronnie (comme ça ils redeviennent copins).
3. Les ordres de Chevalerie
Une loi impériale les limitent à 250 chevaliers, mais il est probable que les plus nombreux dépassent ce nombre largement. En particulier les chevaliers du Loup Blanc, qui sont les uniques chevaliers templiers du dieu de la guerre qu'est Ulric (au contraire, les autres cultes ont séparé leurs ordres templiers selon des spécialités).
Un ordre de chevalerie choisi ses membres aussi sur des point communs : certains ordres, sans être templiers, sont dévoués à un dieu en particulier, d'autre doivent protéger un comte électeur, etc. Un point important avec les ordres de chevalerie, c'est que leurs chapitres sont souvent des forteresses, qui doivent être gardés par des fantassins et des machines de Guerre. Même les garnisons qui ne sont pas basés dans des forteresses (dans les villes par exemple) doivent avoir des unités d'infanterie dans leur rang : une description (qui date du JdR v1, certes) compte pour les Chevaliers Panthères à Middenheim (leur chapitre principal) 30 chevaliers, 50 écuyers et 100 hommes d'arme). Il est donc possible de jouer l'armée d'un ordre chevaleresque en jouant de l'infanterie (en quantité raisonnable, quand même) ! Les officiers intermédiaires sont des sénéchaux (la liste d'armée du culte d'Ulric de Tempête du Chaos, la bataille de Heldenhamme dans The End Times : Nagash). Plutôt que le régiment, l'unité de base est la « confrérie », dirigée par un précepteur. Un sénéchal dirige probablement un escadron de une ou plusieurs confréries. Le Grand Maître dirige tout l'ordre, mais ne doit pas être fréquent qu'un grand ordre de chevalerie soit en intégralité sur le même champ de bataille.
La Reiksguard est un peu différente, puisqu'on ne sait jamais si elle est Templier de Sigmar ou non, que ses sénéchaux sont des capitaines et son grand maître le Reikmarshal. Elle comporte des chevaliers à pieds et un corps d'archers.