Plaine, ma plaine,
Plaine, ô mon immense plaine
Où traîne encore le cri des loups,
Grande steppe blanche de chez nous.
Plaine, ma plaine,
Dans l'immensité de neige,
Entends-tu le pas des chevaux
Entends-tu le bruit de ces galops
Plaine, ma plaine,
Entends-tu ces voix lointaines
Les cavaliers qui vers les champs reviennent
Sous le ciel chevauchant en chantant
Chant traditionnel kislevite.
islev abrite une population robuste, non seulement à cause du climat, mais aussi à cause des raids constants des maraudeurs nordiques. Gavin Thorpe vous livre les règles permettant d’inclure les kislévites comme alliés dans votre armée.
GÉOGRAPHIE Kislev s’étend au nord-est de l’Empire. Bordée par ce dernier au sud et à l’ouest, par le Pays des Trolls au nord et les Montagnes du Bord du Monde à l’est et au nord-est, elle est la plus civilisée des nations septentrionales.
Les Terres des KislévitesLes frontières nord du pays ne sont pas clairement délimitées, mais on considère généralement qu’elles s’arrêtent au fleuve Lynsk qui coule vers l’ouest depuis les Montagnes du Bord du Monde jusqu’à la Mer des Griffes. Sa frontière avec l’Empire a été établie au niveau de la rivière Urskoy (nommée ainsi d’après le dieu Ursun), un affluent du Talabec. Le nord de Kislev n’est guère différent de la toundra qui s’étend au-delà sur le Pays des Trolls, tandis que l’est est plus boisé, particulièrement au pied des montagnes. Certaines tribus kislévites vont au nord du Lynsk, dans le Pays des Trolls et plus à l’est en empruntant la Haute Passe. Ce sont des terres stériles et ne s’y aventurent que des tribus nomades se déplaçant d’un pâturage à l’autre à la façon des maraudeurs des Terres Sombres.
À l’extrême sud, Kislev devient plus accueillante, bien que le climat y reste rigoureux tout au long de l’année. On y trouve de nombreuses fermes faites de pierres grossièrement taillées ou de rondins, car les carrières de pierre sont rares dans cette région. Cela confère aux habitations des kislévites une apparence rustique que les gens de l’Empire trouvent fruste et grossière. Les temples et les palais des grandes cités sont en revanche magnifiques, avec leurs dômes bulbeux et leurs tours recouvertes à la feuille d’or.
Kislev, en plus de sa capitale éponyme, possède deux autres grandes villes : Praag et Erengrad. Chacune a une histoire et des coutumes qui lui sont propres, et bien qu’elles soient toutes peuplées de kislévites, elles restent profondément différentes.
KislevCapitale du pays et lieu de résidence des Tzars et des Tzarines, Kislev est la plus grande et la plus développée des trois cités. Située près des rives de l’Urskoy, aux portes de l’Empire, elle a été très largement influencée au cours des siècles par les modes, la littérature et l’architecture de ce dernier. Les Khans et les reines Khans du peuple des Gospodars ont fondé Kislev en l’an 1 524 du calendrier impérial (An I du calendrier kislévite), et si la ville a depuis été assiégée de nombreuses fois, elle n’est jamais tombée aux mains de l’ennemi.
Au centre de la cité trône le Palais Bokha, siège du pouvoir. Il est relativement récent car reconstruit sous le règne du Tzar Boris Bokha après que le palais originel gospodarin eut été détruit lors de la Grande Guerre contre le Chaos en 778 (An 2 302 du calendrier impérial).
ErengradÀ l’origine, Erengrad était la capitale du peuple Ungol, alors guère plus qu’un gros village fortifié nommé Nordvard. Elle tomba ensuite sous la coupe des Gospodars et prospéra, devenant le plus grand port de Kislev et sa principale cité commerciale. Bâtie à l’entrée de l’estuaire du Lynsk, elle reçoit dans sa rade des navires en provenance du Vieux Monde, de Norsca, et même du Nouveau Monde. Ses quais débordent de marchandises telles que des pierres précieuses, des esclaves et du minerai. Kislev n’entretient pas de flotte de guerre, mais les eaux de la Mer des Griffes sont dangereuses en dépit des patrouilles incessantes de la flotte impériale et chaque navire marchand est normalement aussi bien armé que n’importe quel navire de guerre d’une autre nation. En cas de nécessité, ils peuvent être réquisitionnés par la Tzarine.
PraagÉgalement connue sous le nom de Cité Maudite, Praag est la plus septentrionale des villes kislévites et a été plusieurs fois envahie par les tribus nordiques. Lors de la Grande Guerre contre le Chaos, les maisons furent si corrompues par l’influence maligne du Chaos que des bras et des yeux y apparurent. Les échos de cris inhumains résonnaient dans les murs et le sol lui-même se mit à se mouvoir et à onduler. Après leur victoire qui libéra finalement Kislev de son siège, les kislévites rasèrent totalement Praag et la reconstruisirent, mais la ville a gardé depuis une réputation sinistre et l’on murmure que des phénomènes étranges continuent d’y survenir. Les habitants de Praag sont connus pour leur humeur changeante et leur nervosité qui frise la paranoïa, certains les accusent même d’avoir des liens secrets avec les Puissances du Nord…
Praag sert aussi de point de ralliement pour les différentes tribus nomades en temps de guerre, et par conséquent abrite une population Ungol très nombreuse. Cela a mené à trois tentatives de sécession au cours des siècles. Les deux premières fois, un embargo sur la cité permit de la ramener sous contrôle kislévite, mais pour la troisième, le gouvernement des Gospodars dut intervenir par la force afin de rétablir son autorité. Depuis, un gouverneur a la charge d’administrer la cité et n’a de comptes à rendre qu’à la Tzarine et à personne d’autre.
islev possède en fait trois calendriers différents : le calendrier impérial, le calendrier gospodarin et le calendrier ungol. Ce dernier n’est utilisé que par les tribus du nord et se base sur un cycle de quatre ans appelé Urtza. Sa première année correspond au moment où Ursun, le Dieu-Ours, s’est éveillé pour la première fois de son hibernation. Elle correspond aux environs de l’an 500 du calendrier impérial. Il arrive cependant que les dates varient d’une tribu à l’autre, et qu’une tribu prétende par exemple que le Seigneur de Guerre Eskadar a livré la bataille de Lynsk en 452 (An 1 310 du calendrier impérial = (1 310+500)/4) alors que d’autres diront en 453 (An 1 312 du calendrier impérial). C’est pour cette raison que ce système de datation n’est guère étudié que par des érudits en dehors de son utilisation par les tribus nordiques de Kislev.
Le calendrier des Gospodars est bien plus usité et remonte à l’An 1 524 du calendrier impérial, date de la fondation de Kislev. Mais depuis la Grande Guerre contre le Chaos, c’est le calendrier impérial qui s’est peu à peu répandu, et il est maintenant d’usage de donner une date à la fois dans le calendrier impérial et gospodarin.
ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS DE L’HISTOIRE DE KISLEVAnnée Événement selon le Calendrier Gospodarin
env.-1600 Les terres au nord de l’Urskoy sont peuplées par les Ropsmenn et les Ungols. À l’exception de quelques escarmouches, une entente cordiale règne entre eux et les Teutogens dont le domaine borde leur territoire.
-1524 L’Empire est fondé par le Guerrier-Roi Sigmar. Il repousse les ancêtres des hommes de Norsca jusque sur les rives de la Mer des Griffes, et ceux-ci finissent par s’enfuir encore plus au nord. Les Ungols les chassent à leur tour vers ce qui est de nos jours la Norsca. Sigmar aide les Ungols à combattre les orques des Montagnes du Bord du Monde et la paix s’instaure entre les deux peuplades humaines après la bataille livrée en commun au Col du Feu Noir.
env.-45 L’expansion des tribus des désolations du Chaos force les Gospodars à émigrer vers l’ouest.
env.-30 La Reine-Khan Miska mène les Gospodars à travers la Haute Passe et chasse les Ungols.
-27 Praag est envahi par les Gospodars et les Ungols fuient à l’ouest.
-25 L’armée du chef de guerre ungol Hethis Chaq défait une horde de Ropsmenn menée par le roi Weiran au bord des falaises surplombant la Mer des Griffes. Les Ropsmenn sont mis en déroute et les Ungols s’emparent de leurs terres.
1 Suivant les ordres de la Reine-Khan Shoika, commence la construction de Kislev, la capitale gospodarine. La reine prend le titre de Tzarine pour marquer le début de son règne sur les terres au nord de l’Urskoy.
3 Nordvard, la plus grande colonie ungol, est capturée par les Gospodars et renommée Erengrad. Cela achève leur conquête des terres au nord de l’Urskoy.
778 La Grande Guerre contre le Chaos. Praag est assiégée et détruite, Kislev est assiégée mais finalement libérée par une alliance d’hommes, de nains et d’humains.
968 Le Tzar Vladimir Bokha périt en combattant les gobelins à l’est de Kislev. Son fils Boris hérite alors d’une nation exsangue qui n’a pas su se remettre de la grande incursion du Chaos.
969 Le Tzar Boris Bokha détruit une grande armée d’hommes-bêtes près de Praag, gagnant ainsi le surnom de Radii Bokha (Boris le Rouge).
973 Radii Bokha est de retour de sa quête avec l’ours Urskin et devient le premier Grand Prêtre d’Ursun depuis quatre cents ans, prenant alors le titre de Boris Ursus.
993 Le Tzar Boris est tué en combattant au Pays des Trolls. Sa fille Katarina devient la Tzarine.
997 L’époque connue sous le nom d’Aube du Mal. Les hordes du Seigneur du Chaos Archaon ravagent le sud et traversent le Lynsk. De nombreuses armées alliées de la Tzarine et de l’Empire sont vaincues.
LA GUERRE SANS FINLes kislévites sont un peuple rude, forgé non seulement dans un climat rigoureux et des terres peu fertiles mais également dans les attaques répétées des maraudeurs des Désolations Nordiques. Toutes ces bandes guerrières lancent des raids incessants vers le sud à la recherche de gloire et de butin. Appelées Kyazak en langage kislévite, elles sont une menace constante pour les colonies et les caravanes situées au nord du Lynsk, et il arrive même que certaines d’entre elles poussent leurs déprédations au-delà du fleuve, encore plus au sud.
Ces incursions ne durent jamais très longtemps, généralement une saison, et s’arrêtent aux premiers froids de l’hiver ou dès qu’elles sont repoussées par les armées kislévites. Ces forces de défense sont levées dans les villages et les bourgades du pays, chacun étant chargé d’entretenir une milice permanente. Les archers à cheval ungol patrouillent les frontières nord du pays alors que les colonies dont l’héritage des Gospodars est très marqué forment des escadrons (aussi appelés rotas) des fameux Lanciers Ailés. Cette tradition est perpétuée dans les villes les plus grandes, et la Tzarine a sous ses ordres un grand nombre de Lanciers Ailés issus des familles les plus riches ainsi que les troupes de leurs maisonnées.
De temps à autre, un chef de guerre émerge de Norsca ou du peuple Kurgan et mène une confédération de tribus à l’attaque de Kislev. Les rotas sont alors rassemblés en formations plus imposantes, les pulks, sous le commandement d’un noble de sang gospodar. Un pulk est en fait l’équivalent d’une armée, et suffit généralement à repousser l’incursion, mais il arrive que deux ou trois pulks aient à combiner leurs forces pour parvenir à contrer l’attaque d’un chef de guerre particulièrement puissant et ambitieux.
Lors de la Grande Guerre contre le Chaos, le Seigneur de Guerre Asavar Kul, béni par les Dieux Sombres, mena ses armées contre Kislev. Tous les pulks du pays furent alors envoyés à l’encontre des hordes de maraudeurs, d’hommes-bêtes et de démons, mais même ainsi les kislévites ne purent contenir l’invasion. Le temps pendant lequel la marée chaotique fut retenue est à lui seul une preuve du courage et de l’obstination des kislévites. Ils permirent finalement à une alliance d’hommes, de nains et d’elfes menée par Magnus le Pieux de défaire les troupes qui assiégeaient Kislev et d’anéantir totalement l’armée du Chaos.
Mais chaque année, les raids des Kazyaks se font plus audacieux, allant toujours plus au sud du Lynsk, venant jusqu’à menacer les colonies autour d’Erengrad et de Kislev. Les kislévites versent malgré tout leur sang depuis des générations afin de défendre leurs terres, et tant qu’ils vivront, ils continueront de se battre avec la même abnégation.
Une patrouille kislévite sort de sa caserneLES ALLIÉS DE KISLEVQuoi qu’en disent les kislévites, leur nation n’est pas la seule à se dresser contre la menace du Chaos. Bien qu’ils soient ceux qui souffrent le plus des raids des maraudeurs, ils peuvent compter sur l’aide d’autres pays lorsque leur patrie est réellement en danger. Les forces de l’Empire, et plus particulièrement celles d’Ostland, d’Ostermark et du Talabecland, sont promptes à envoyer des troupes pour aider à contrer les menaces importantes.
En temps de grande nécessité, les elfes et les nains eux-mêmes viennent prêter main forte aux hommes. En retour, les kislévites ont aidé les nains à plusieurs reprises dans le passé, que ce soit pour sécuriser des passes montagneuses (dont la Haute Passe) ou combattre les skavens, les peaux-vertes ou les maraudeurs. Nains et kislévites se respectent mutuellement pour leur obstination, même si les kislévites ont du mal à comprendre comment les nains peuvent passer tant de temps sous terre, alors que ces derniers pensent que le ciel n’est pas tout à fait sain pour la santé mentale de leurs alliés.
Bien que les grandes forêts de l’Empire fassent place à une lande désolée une fois franchie la frontière de Kislev, les terres ne sont pas totalement dénuées de végétation. De nombreux bois de moindre taille bien que denses abritent en effet quelques communautés isolées d’elfes sylvains. Ceux-ci se méfient des autres races, y compris de leurs cousins d’Ulthuan, mais lorsque certains ennemis séculaires ressurgissent, il arrive qu’ils fassent cause commune avec d’autres peuples. Il y a très peu de tels exemples dans les annales kislévites, mais ils sont néanmoins bien réels, que ce soit des récits de batailles contre des créatures du Chaos lors desquelles des elfes sylvains sont soudainement apparu, ou bien des patrouilles tombant sur des affrontements entre des groupes d’elfes et des orques ou des maraudeurs.
RELIGIONS KISLÉVITESLes kislévites sont les descendants des tribus Kurgan du nord et de l’est. L’influence de ces dernières est toujours forte au nord où les tribus partagent beaucoup de coutumes avec les Dolgans, les Khazags et d’autres bandes de maraudeurs. Elles sont fermement ancrées chez les kislévites nomades, qui considèrent souvent leurs compatriotes sédentaires du sud comme ramollis par l’influence de l’Empire. C’est pour cela que de nombreux dieux sont vénérés à travers le pays, qu’ils soient ancestraux ou aient été récemment introduits dans les rites des régions méridionales. Les Gospodars importèrent aussi le culte d’Ursun, qui s’est rapidement établi comme religion dominante.
Comme la plupart des ancêtres des kislévites viennent des steppes de l’est ou des terres glacées du nord, leurs dieux occupent une grande partie de leur vie quotidienne. Les esprits de la nature ou du foyer sont révérés à Kislev plus que dans le reste du Vieux Monde. Ces créatures d’essence magique sont les servants et les messagers des dieux et sont traitées avec le plus grand respect.