Electric Hallebardier
Nombre de messages : 55 Age : 33 Localisation : Rennes Date d'inscription : 28/03/2013
| Sujet: La croisade de Morr [Histoire] Mer 17 Avr 2013 - 20:17 | |
| Partie I : La mort est le plus profond souvenir _ Range moi ça, ce n'est pas un jouet ! exigea la jeune femme, arrachant la dague des mains de son fils et la rangeant dans le tiroir de la commode. _ Avec toi c'est toujours pareil, si papa était là il m'aurait appris à me battre avec sa dague ! répondit le garçon avec mépris. Il croisa ensuite les bras sur la table pour y enfoncer sa tête, en signe de mécontentement. _ Mange ta soupe plutôt, elle va refroidir, fit sa mère en laissant transparaitre sur son visage des signes de tristesses. _ Je n’ai pas faim de toute faço... Un cri provenant du village rompit la tranquillité de la nuit. Le garçon et sa mère dirigèrent leurs regards vers la porte. Pas un seul bruit ne brisa le silence qui suivit le cri lugubre qui avait traversé le village. _ Maman j'ai peur ... chuchota le garçon. _ Ce n'est rien, fit la mère, va dans ta chambre je te rejoins. Le garçon se leva lentement sans faire un bruit, le regard fixé sur la porte. Après un lourd silence, à l’entrée, les planches de l’escalier craquèrent au rythme d’un pas lourd et inquiétant. _ Va dans ta chambre ! répéta la jeune mère qui ne put détourner son regard de la porte d’entrée. Avant même que le gamin n’ait le temps d’accélérer ses mouvements, le porte s’ouvrit d’un coup sec, et les firent tous deux sursauter. Un vent glacial pénétra dans la pièce, les bougies perdirent de leur intensité jusqu’à s’éteindre, ne laissant plus que le reflet de la Lune comme unique réconfort… Un individu, se tenait face à eux, figé, le visage noyé dans l’obscurité. Ils étaient tétanisés par la peur, l’homme les regardait avec insistance sans un mot, derrière lui des cris de souffrance retentissaient. _ Papa c’est toi ? demanda le garçon la voix tremblante, dis-moi que c’est toi … L’homme se rapprocha sans un mot de la jeune femme d’un pas lourd et glauque, qui fit grincer le parquet. Sa jambe droite trainait au sol, laissant des traces de sangs sur son passage. Dehors les cris de tortures de femmes et d’enfants retentissaient de plus en plus forts. _ Papa est blessé, il revient enfin de la guerre ! Maman c’est Papa ! se réjouit le garçon, se précipitant contre les jambes de l’individu. La mère tétanisée ne put sortir un mot, hésitant entre hallucination et réalité. _ Je suis tellement content de te retrouver papa, tout le monde te croyaient mort à la guerre tu sais… Dans des sanglots de bonheur le garçon releva la tête pour regarder l’homme qu’il serrait contre lui, reçut une goutte de sang sur le front, une deuxième sur la joue, puis une troisième sur le nez. L’homme étrange s’approchait toujours de la femme de sa démarche macabre, le garçon accroché à ses jambes. A son arrivé devant la fenêtre à deux pas de la jeune femme, la lune vint éclairer le visage scarifié de l’individu. Effectivement, c’était bien son mari, ou du moins ce qu’il en restait. La moitié de son crâne était démoli, le bras gauche tranché laissant apparaitre des os et de la chaire pourrie, dégageait une odeur de moisie qui embauma soudainement la pièce. La vision de cet être difforme effaça tout espoir de vie. Le zombie se jeta sur la mère, le gamin tétanisé courra se réfugier derrière la commode, et vit sa mère tomber sur la table sous le poids de la créature. _ Fuis ! Va-t’en ! Cours loin d’ici ! La femme se débattit, essayant de repousser le zombie, mais il vint planter ses incisives dans son bras, et arracha la chaire sauvagement. La femme hurla de douleur. Son garçon arrêta de pleurer et prit la dague dans la commode, mais il était trop tard, les cris de sa mère cessèrent. Le gamin vit le corps de sa mère gire sur la table, tripes étalées et l’ignoble créature qui n’avait plus rien de son père, assoiffée de sang, la dévorer. _ Pourquoi tu as fait ça papa ! Tu reviens à la maison et tu fais du mal à maman ! Pourquoi ?! répétât-il en criant la dague à la main. _ Tu n’avais pas le droit de nous abandonner ! La créature dévisagea le gamin qui hurlait. A cet instant un cracha de feu explosa dans un lourd vacarme, une rafale de plomb vint exploser la tête du monstre.
D’un bond Yurga émerge brutalement de son sommeil ; on frappe à la porte. _ Il y a quelqu’un ?! Demanda l’un des deux hommes sur le seuil tout en continuant de frapper à la porte avec insistance.
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