"Allez prévenir la garnison! Tout de suite!"
Tel était les derniers mot du Sergent Klaus Wirmann, guerrier aguerrie et ancien membre de la section de joueurs d'épée de Grenzstadt. Il était affecté à la section de reconnaissance "Le fer de lance des Leitdorf" dont je fais partie depuis plusieurs années maintenant, pour soit disant rétablir la discipline au sein du groupe, quelle connerie.
Je n'ai jamais aimé ce type, non en effet, je l'ai toujours trouvé vicieux voir pervert... Ce salaud n'a pas hésité à nous réveiller à plusieurs reprises en pleine nuit pour nous faire faire des manœuvres sous la pluie, alors que nous venions de nous coucher après disons... Une soirée festive en ville. Parfois lorsque les finances le permettent, les cuisiniers de la garnison nous préparent un véritable festin de viande et légumes accompagné de vin local et pour les plus beaux jours, de bière acheté aux nabots qui transitent par la vieille route des nains et bien devinez quoi, lors de ces occasions ce salopard organisait une patrouille aux abords de Grenzstadt et nous filais des vieilles rations dont même la vermine des égouts aurait daigné reniflé.
C'est lors de l'une de ces absurdes patrouilles qui nous poussa cette fois à l'entrée du col du feu noir, dans un avant poste depuis longtemps abandonné, que je vis pour le dernière fois le sergent.
Il fait si chaud, même si nous somme en plein été c'est délirant, ma gourde ainsi que celle des six autres membres de la patrouille sont vide depuis plusieurs heures maintenant. Enfin une halte, cette endroit est sordide, je chasse à l'aide de ma hallebarde des toiles d'araignée tissée à l'emplacement de ce qui fut probablement d'ancien passage de porte dans la pierre, la toile et la résistance de la soie me laisse imaginer la taille de la créature qui l'ont tissé. Quelle chaleur... Je m’assoit sur une énorme pierre au sol et m'appuie sur la ruine du mur derrière moi, mes jambes me remercie instantanément. En repliant ces dernières contre le bloc d'une fraîcheur relative dû à l'ombre de la voûte menaçante au dessus de moi, mon plastron dont le bas repose à présent sur les cuisses remonte légèrement jusqu’à appuyer sur mon menton, le métal brûlant me fait immédiatement reculer la tête en arrière et je me cogne au mur, mais je n'ai plus assez d'énergie pour protester, je maudit simplement le Sergent sans qui nous ne serions pas là mais à la garnison en train de boire de délicieuses bière naine, je l'entend dans la pièce d'a coté donner des ordres absurdes à mes camarades, monter la garde ou repérer les entrées et sorties éventuelles du complexe de murs délabré.
-"Salaud...", dis-je à voix basse en accompagnant mes mots d'un geste obscène en direction du tyran.
Ce maigre réconfort suffit à me laisser posée doucement la tête contre le mur derrière moi et à fermer les yeux... Je regarde les toiles d’araignées jouer une drôle de mélodie à l'aide des carcasses d'insectes pendant comme des fruits trop mur, l'image devient de plus en plus sombre, soudain le noir total... Puis les bruits alentour deviennent plus doux et de moins en moins fort, c'est enivrant, quelle douce sensation, j'ai l'impression que le temps passe très vite et ça me plait.
D'un coup je me sent léger, beaucoup trop léger et quelques chose me chatouille le visage, bordel une de ces sale araignée qui me prend pour son prochain repas! Je sursaute et ouvre les yeux, j'y vois floue mais je sens que quelque chose ne va pas, mes pieds ne touche pas le sol et mon plastron appuie fortement sur ma gorge, ce ne peut pas être une de ses saloperies, je commence à paniquer. Apres quelques secondes qui me semble être une éternité ma vue s’accoutume à la lumière soudaine, bon sang, je peux distinguer le visage disgracieux du sergent, il est si pres de mon visage que les poils interminable de sas barbe parfaitement peigné me chatouille le visage, il me tiens par les cotés du plastron, il était bien bâtie mais je n'aurais jamais cru qu'il puisse soulever un homme avec une telle facilité. Sans même me laisser le temps de m'expliquer, il se mit à me hurler dessus.
-"Alors Kruger, tu à cru que c'était l'heure de la sieste? Tu y serais peut être si toi et tes amis n'étiez pas rentré aux quartier en pleine nuit en hurlant et en pissant sur le pas de la porte du capitaine, qu'en pense tu?" Il raffermi sa prise sur mon plastron et me secoua quelques secondes comme un pommier.
-"Euh... Je... Euh... En fait..." Que puis-je répondre... Mais avant même d'avoir un idée de quoi répondre le visage du sergent se renfrogna et devient sévère, il n'arbore plus le visage du tyran sadique prenant du plaisir à torturer les autres mais plutôt celui d'un chasseur inquiet.
-"Tait-toi idiot..." Reprit-il avec une voix plus basse avant que ses yeux ne roule sur le coté et que ça tête fasse un quart de tour du même coté.
-"En fait Sergent, c'était l'anniversaire de Gropius, vous savez Ludwig et..."
Soudain je ne puis continuer ma phrase tant je fut pris de terreur, à quelques mètres derrière le sergent au creux de la pénombre de ce qui semble être une grotte de fortune faite de monticule de gravats, plusieurs lumières apparut semblable à des vers luisant mais même à cette distance il était clair qu'ils n'en sont pas.
Klaus qui observait visiblement la terreur dans mes yeux me jeta sur le coté, puis détacha avec aisance son énorme arme propre aux joueurs d'épées et qui était dans son dos avant de se retourner avec une vitesse hallucinante pour un homme aussi bien bâtie par la nature.
Je ne peux alors décrocher mon regard des créatures qui sortent par poignées de ce trou apparemment minuscule, elles ressemblent à des hommes bête mais en plus petit et plus maigrelet, peut être était-ce de la progéniture? Je n'ai pas le temps de me poser la question que le sergent m'ordonna de récupérer mon arme et de rejoindre les autres dans la pièce à coté. Ignorant la boule qui c'étais formé au creux de mon estomac je saute sur mes jambes qui n'était pas encore tout à fait réveillé et me précipite sur ma hallebarde qui était tomber au sol.
Je me suis alors dirigé vers la porte de cette petite pièce puis je me retourne, c'est une vison d'horreur, des dizaines de ces monstres sont à présent face au sergent, leurs piaillement déclenchent un frisson sur mon échine.
Ne sachant réellement que faire je regarde le sergent, sa posture est parfaitement droite, je ne lis aucune peur dans ces yeux, au contraire il semble concentré et observe chacun de ces opposant qui commencent doucement à l'encercler.
"Sergent?"
Il se retourne alors vers moi visiblement surpris de me voir encore ici, c'est ce moment que choisie une de ces vermines pour se jeter vers l'homme en brandissant une arme rudimentaire munie d'une pique à son extrémité, le Sergent esquiva le coup comme un danseur applique une chorégraphie sur scène, la créature manque largement sa cible ce qui ne fut pas le cas de Klaus qui laisse retomber lourdement son arme colossale sur son assaillant fendant ainsi son crane jusqu'aux épaules. Le sergent tourna la tête vers moi et hurla cette dernière phrase qui me donna l’énergie de courir en direction de la sortie accompagné de mes comparses qui amassé à la porte avait tout vu.
Mes jambes protestent à cet effort, on dirais que du feu coule dans mes veines, et Grenzstadt et encore à au moins deux heures, j'espère que ces choses ne se sont pas lancer à notre poursuite...