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 Les héros meurent seuls

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Hariwald
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Hariwald


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MessageSujet: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeLun 7 Mai 2007 - 13:59

Voici un petit récit qui qui se déroule à Kislev et qui raconte...vous verrez bien... Wink
Bonne lecture à tous!


Le silence était assourdissant. Implacable, il avait envahi l’atmosphère et s’était abattu sur le charnier. Pas un son, pas même un murmure…le silence…Tel un cancer il s‘était emparé de l’Instant et tordait le présent de sa poigne éthérée. Dans un murmure abject, il chuchotait à l’oreille des cadavres et insinuait en leurs esprits déjà décharnés la folie de l’éternité.

Le silence…


***

Felgarth était encore envahi du fracas de la bataille. Son épée feulait emprisonnée dans son fourreau d’airain. Lame démon, elle insinuait dans sa tête des visions de guerres et de carnages en permanence. La dernière bataille ne l’avait pas rassasiée, elle en voulait encore, amante insatiable, toujours assoiffée.
Dans un sursaut de rage elle vibra d’énergie malsaine. L’élancement fut soudain, la douleur fit mettre à Felgarth un genou à terre alors qu’il luttait mentalement contre la volonté de l’arme. Ses yeux se mirent à pleurer du sang et sa gorge se serra. Sa cervelle bouillonna subitement. Vaincu, il baissa la tête, prosterné devant un invisible adversaire. On ne pouvait battre Khorne.
Un hurlement résonna dans son crâne alors qu’il se relevait. Du sang, encore. Un sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire fou, un sourire qui aurait fait fuir toute les meutes de l’enfer…



***

Un vent glacial balaya le champ de bataille, purifiant l’air et gelant les corps. Sevastian senti la brûlure du froid sur ses joues et ouvrit péniblement un œil. Son côté droit le lançait douloureusement et une rigole de sang avait séché sur son front, continuant jusqu’à se perdre dans la barbe blonde du jeune kossar.
Rassemblant ses forces, il réussit à s’asseoir. Il sourit amèrement : il avait contracté tous ses muscles pour un geste simple et tous ses membres étaient engourdis. Le froid, ou la mort, avaient bien faillit le saisir définitivement.
Alors qu’il rassemblait ses idées, une gourde apparut dans son champ de vision à même pas un pouce de son visage.
- Bois !
Sevastian leva la tête à peine surpris et, remerciant son bienfaiteur d’un regard, il but une longue gorgée. Par le saint Tzar ! La gourde contenait t’elle quelque liquide enflammé ?! Non, bien sûr que non, c’était du Kvas, du vrai. La steppe même semblait couler dans ses veines. Il but encore.
- Doucement, tu vas prendre feu !
Le ton était enjoué mais la voix profonde, Sevastian se leva pour jauger l’autre homme…si s’en était bien un ! Il ressemblait en effet plus à un ours qu’à un être humain. Il faisait bien une tête de plus que lui et semblait deux fois plus large. A sa ceinture pendait une hache qui aurait pu fendre les dents d’Ursun elles même.
- Tu as erré longtemps dans les limbes, fit soudain le géant, ne voulais-tu pas te réveiller ?
- Ma Rota a disparu, mon cheval est mort, pourquoi me réveiller ? Répondit Sevastian quelque peu impressionné par le ton autoritaire du colosse qui lui faisait face.
Ce dernier éclata d'un rire qui aurait fait rougir le tonnerre lui-même :
- C’est le privilège des fous que de répondre à une question par une autre, s’esclaffa l’homme. J’ai deux chevaux robustes, suis-moi, il est temps pour toi de vivre une dernière fois.
Comme une prière à lui-même, le jeune guerrier chuchota :
- Vivre une dernière fois…


***

Le camp chaotique puait la mort et la violence, partout, disséminés tels des mouches sur u cadavre, des petits groupes de guerriers s’étaient formés pour faire ripaille et se repaître des exploits de la journée. Partout la senteur à vue de sang se mêlait aux fumets persistant des viandes et aux relents d’alcool.

Seul sur le pas de sa tente, Felgarth s’imprégnait des humeurs des soldats et des vapeurs nocturnes. Depuis bien des décennies, il n’avait plus senti le souffle de l’air sur sa peau et cette sensation lui rappelait quelque chose de lointain, quelque chose d’humain…

Mais il était trop tard depuis longtemps, le cheminement sur la voie de la damnation était désormais trop entamé, et le retour n’était pas envisageable, ni même voulu ironisa pour lui-même Felgarth. Il se maudit pour avoir ainsi pensé et adressa, une main sur la garde de son épée, une silencieuse prière à Khorne.

L’heure était grave et la faiblesse n’était plus permise, demain l’armée se remettrait en marche pour l’assaut final. Le seigneur de Khorne décida d’aller marcher au milieu de ses troupes, il aimait de cette manière se plonger dans ce qu’il appelait ses enfers…

Engoncé dans son armure pourpre faite de plaques d’airain, Felgarth amorça sa descente sur le campement. Le chemin qu’il suivait était bordé de flambeaux qui projetaient leur lumière malsaine au creux du regard du seigneur de la ruine, tel un écho sordide à ses pensées sinistres. Il savourait chaque instant, remerciant son dieu à chaque pas, bénissant la noirceur de la nuit que lui seul semblait illuminer.


En un instant la violence se déchaîna. Felgarth tourna son regard sur sa droite pour contempler l’ampleur du chaos et s’en repaître.


Un groupe de maraudeurs torses nus aux visages sauvages couronnés de cornes effectuait une danse bestiale en tournant autours du feu, leurs bouches aux crocs saillants tordues dans un rictus atroce, leurs yeux brillants luisant dans l’obscurité d’une rage et d’une folie démesurées. Et la transe était une danse et la haine était latente. Felgarth hurla et les hommes se figèrent tous en une éternelle seconde de soumission. Puis le sang se remit à bouillonner et la danse sauvage reprit.

Continuant sa route, Felgarth sentit monter à ses narines une odeur âcre d’excréments bestiaux et de sueur ignoble. Il reconnut immédiatement la provenance des effluves nauséabondes : Des hommes bêtes.

Même à ses yeux ces…choses semblaient dégénérées : elles se tenaient debout sur leurs pattes de derrière munies de sabots, possédaient un torse puissant et large surmonté de têtes aux traits brutaux arborant, sur leurs faciès animaux, les symptômes de la mutation divine. Une vigueur sombre semblait animer leurs mouvements et leurs yeux bovins roulaient dans leurs orbites, offrant à leurs visages inexpressifs une impression de mouvement perpétuel déroutante.

Dégénérées…marmonna Felgarth pour lui-même avant de se replonger dans la noirceur du sentier. Au fil de ses pas l’obscurité se fit plus dense, presque palpable et le grand guerrier qu’il était frissonna malgré lui. Une présence se manifestait, il le savait car ces êtres invisibles lui obéissaient, du moins lui semblait-il, mais ils paraissaient se situer au-dessus du réel, au-delà de sa volonté, perdus dans une infinité de possibles.

Des sanguinaires.

Le silence de leur antre était alarmant. Tout juste entendait-on des frottements sur le sol semblables à des bruits de pas. Ces sons étaient dispersés et dans l’obscurité il semblait à Felgarth que les créatures tournaient autours de lui et que le monde se renversait. Il ferma les yeux et savoura l’imminence du carnage.

Oh oui, demain Kislev tomberait, Arug nagh Khorne !


***


Sevastian était encore un peu transi et avait du mal à suivre l’énigmatique colosse qui l’avait sorti des limbes. Celui-ci semblait distant, comme perdu dans ses rêves et chevauchait nonchalamment devant lui. Seul le vent qui faisait voler ses fourrures et le sol qui défilait sous les sabots des chevaux témoignait de la vitesse qu’avait prit les deux hommes et de la course folle qu’ils avaient entamé.

Sevastian commençait à osciller sur sa selle et l’air qui sifflait à ses oreilles ne parvenait plus à rafraîchir le sang qui battait à ses tempes.

Cet empressement n’était pas naturel et une angoisse sourde commençait à serrer les entrailles du jeune lancier. Sublimant sa peur grandissante il hurla à son compagnon :

-Pourquoi cet empressement ? Et ou allons-nous ?

Une douce autorité perçait au travers de la réponse que lui fit l’homme.

-N’as-tu que des questions et aucune certitude ? Tu traverses des terres désolées par les osts noires et tu n’es centré que sur toi-même. Ecoute ton âme, elle souffre avec cette terre.

Sevastian serra les dents. L’autre disait vrai. Une inébranlable confiance l’habitait et le jeune homme se sentit ridicule.

Il se mit à réfléchir…Kislev ! Ils allaient vers Kislev ! Il lui sembla soudainement qu’il rouvrait les yeux. Il n’y avait plus de neige, le sol n’était plus que cendre et boue, à perte de vue tout n’était que destruction et mort et bien des corps dans les décombres encore fumant avaient été désertés par la vie.

-Serais-je en train de traverser le désert de l’inexistence ? Me ramènes-tu à la vie ou me conduis-tu aux enfers ? Réponds, toi qui m’as ouvert les yeux pour la seconde fois.

La réponse ne tardât pas, mais venait-elle de l’Autre ou de sa propre tête ?

" Encore des questions… " Mais la voix bien qu’agacée restait sereine. « Ne vois-tu pas que ta terre est en danger ? Kislev est faible, son armée a été détruite et la force de l’ennemi s’apprête à fondre sur le cadavre qu’est devenu la ville. Mais tout n’est pas désespéré car nous avons un avantage : l’autorité d’un seul chef soude les troupes chaotiques et préserve leur unité. De nom je ne lui connais pas, mais son armure pourpre le distingue, c’est un élu des dieux sombres. NOus devons l’abattre et briser l’élan du chaos, ainsi, peut-être auront-nous une chance. »

L’étonnement le plus soudain frappa le visage de Sevastian. Nous devons l’abattre ? Comment le pourrait-il, lui, un simple lancier ailé ? Il maniait l’épée avec dextérité certes, mais vaincre ce champion des dieux obscurs, comment ?

Le géant à la carrure d’ours tourna la tête vers lui et lui sourit. Il sembla au jeune homme que deux crocs luisaient entre ses lèvres. Il frissonna. Il ne connaissait pas cet homme il y a quelques heures et il le suivait à présent dans l’épicentre du chaos…

Edit de Hans: J'ai corrigé quelques erreurs pour rendre ton texte plus lisible.[b]


Dernière édition par le Sam 15 Sep 2007 - 0:36, édité 1 fois
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DarKStaR
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeLun 7 Mai 2007 - 16:10

vrement sympa; ton histoir est prenante et bien ecrite, j'ais vrement hate de voir la suite.

cependant peut-etre devrais tu retravailler se passage "
Citation :
Nous devons l’abattre ? Comment le pourrait-il, lui, un simple lancier ailé ? Il maniait l’épée avec dextérité certes, mais vaincre ce champion des dieux obscurs, comment ?"

je le trouve un peut trop clicher on va dire
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Hans von Fahnenbrazt
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeLun 7 Mai 2007 - 20:43

J'adore Hariwald.
Tu ne l'aurais pas mis dans Kislev aussi ?

Le récit est génial.
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Hariwald
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeLun 7 Mai 2007 - 21:29

Citation :
je le trouve un peut trop clicher on va dire

C'est vrai...Embarassed , j'ai du voir trop de films américains...mais attend de voir la fin!Les héros meurent seuls 1549146143

Citation :
Tu ne l'aurais pas mis dans Kislev aussi ?
Si si cher compatriote, tout à fait. Je veux avoir le maximum de réponses et de critiques, positives et négatives. Ce afin de pouvoir m'améliorer.
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arckal
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeMar 8 Mai 2007 - 11:25

Superbe !
Il me semble que ceci ce passen pendant tempête du chaos (sauf si c'est juste une histoire).
En tout cas c'est sublime
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Hariwald
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeLun 11 Juin 2007 - 22:57

Désolé pour le retard! Mais chui en plein concours! La suite pour bientôt, l'ispiration revient!
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Hariwald
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeSam 23 Juin 2007 - 18:11

Et voici la suite, comme promit! Le style varie un peu mais j'espère que ça reste correct et que ça vous plaira.


Le soleil n’avait pas encore percé l’épaisse couche de nuages qui bouchait l’horizon que Felgarth ordonnait déjà la levée du camps.

Alors que les maraudeurs et les guerriers du chaos fourbissaient leurs armes, il fit appeler ses deux lieutenants dans ses quartiers. Mais ce mot semble en fait bien civilisé pour décrire le cloaque ou se repose l’élu de Khorne. Le taudis suinte la haine et la mort et celui qui voit la tente rouge écarlate et luisante ne peut réprimer sa peur. Visiteur hagard, l’armature du logis n’est pas recouverte de peaux animales mais de corps humain écorchés et jeté là, ignoble témoignage de la férocité des hommes des désolations.

Passant à travers les rigoles de sang qui suintent sur tes épaules et les vers charognards qui tombent sur ta tête, la chaleur t’étouffe et ta gorge se noue. Si ton esprit est faible, la raison t’abandonne et tu fuit, hurlant à t’en déchirer la gorge. Si au contraire tu es brave, tu continueras et tu verras le siège de commandement. Devant ce sinistre trône sont éparpillées les entrailles des vaincus et les accoudoirs sont de crânes. Certains récents te regardent encore, les yeux fixes, ils transpercent ton âme et leurs esprits morts guettent ta venue. Car c’est ici que règne Felgarth et son antre est l’enfer sous le ciel des hommes.

C’est là que Hungart et Thrör entrèrent. Forts parmi les forts, loups parmi les moutons, ils tremblèrent. Ils s’agenouillèrent devant Felgarth, soumis et obéissants et psalmodièrent une courte prière à Khorne. Leur sang brûla leurs veines et leurs têtes furent attirées violemment vers le sol. Felgarth dégaina son épée et la brandit haut dans le ciel avant de l’abattre sur Hungart qui fut tranché en deux malgré son armure. Son sang irrigua la terre et sa cage thoracique déversa au sol son immonde contenu, imprégnant l’air de l’odeur âcre des viscères fraîches.

Thrör n’avait pas bougé et restait face contre terre, attendant la sentence. Mais Felgarth hésita. Il tint son épée pointe vers le bas au dessus de son lieutenant, la balançant comme un pendule. Il jugeait Tout puissant qu’il était. Il allait rendre sa justice et celle de son dieu. Un accès de colère rouge inonda l’âme de l’élu et il jeta au loin son épée. De son pied il maintint Thrör au sol et lui plongea la main dans le dos pour accrocher de sa poigne féroce la colonne vertébrale du guerrier. Il tira sèchement et détacha l’ossature du corps, déchirant muscle, peau et tendons.

Car les desseins de Khorne sont simples. Ses élus gagnent seuls et ne partagent pas la gloire. La mort les suit, compagne fidèle et constante et la terre des hommes est un terrain de jeu pétrit de défis à relever. Kislev est un de ces défis et le long convoi chaotique s’étire maintenant vers l’ouest, vers la terre des Tsars.
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Hariwald
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MessageSujet: Re: Les héros meurent seuls   Les héros meurent seuls Icon_minitimeMar 11 Sep 2007 - 0:07

Je ne veux pas d'une monture qui s'écorcherais les sabots
Sur les sols coupant des toundra glacées
Oh jamais je ne porterais de lame effilée à ma ceinture
Tranchantes et fragiles comme le verre

Je ne chanterais jamais l'amour du soleil
Cent fois je préfère l'écho de ma voix rauque
Sur les parois brillantes des glaciers immenses

Je ne me dresserais pas dans l'éternité
Je mourrais dans l'obscurité
Pour survivre à la lumière

Car je suis las
Ma main fend l'air et ravage les osts noires
J'ai brisé des montagne, éparpillé des nuages
Ma voix ne s'est jamais élevée j'ignore le ciel
Mais fait trembler les fondements de la terre

Plutôt mourir dans la gloire que survivre dans l'insouciance
Et quand mes yeux se fermeront
Il me restera la lumière des cristaux d'argent

Car je rêve
Né de la pierre et de l'hiver
Ma tête est lourde
Comme les années passées
Au soleil de l'humanité
Buvons.


Sevastian chantait, mais ce faisant il pleurait. Du moins le croyait-il. Chaque goutte perlant à ses yeux se muait en éclat de glace sous la morsure du vent et disparaissait, happée par les souffles d’air, froide étincelle perlant sur la neige.

-« Je connais cette chanson… » L’homme ours parlait pour lui mais chaque mot frappait Sevastian comme s’ils se frayaient un chemin dans son esprit. « Je la chantait avant moi aussi, la vie est étrange assurément et mon cœur a du rester ici et battre plus fort que je ne le croyais pour que l’on oubli pas ce poème… »
-« Ce n’est pas vôtre cœur qui bat, c’est celui de cette terre. » Le jeune homme s’était presque entendu répondre.
-« Sans doute a tu raison. » répondit l’homme, ses mots bravant le vent. Mais si tu savais à quelle point…Mais ça personne ne l’entendit.

La course s’était transformée en cavalcade et au loin Sevastian pouvait voir un incendie qui irriguait le ciel, changeant l’horizon en brasier, et la lune avait troqué son voile de brume pour un suaire écarlate. Même de loin Sevastian sentait l’odeur de mort, de mort et de sang et son cœur se serrait.

***


Felgarth assouvissait sa soif de sang de la seul manière qu’il pouvait concevoir, abreuvant sa lame démon d’âmes et de tripes. Il avait trouvé ce hameau sur sa route et ne l’avait pas contourné, non, pas lui. Il n’aurait pas esquivé une aussi belle occasion. Qui plus est Kislev était désormais proche et il pouvait se distraire un peu avant que ne débutent les choses sérieuses.

Les habitants de Urigerg avait été pris par surprise par l’attaque chaotique et n’avaient pas pu organiser leurs défenses. Quelques guetteurs avaient distingués des torches au loin mais il était trop tard. Les bêlements des hommes bêtes avaient fait écho à un sauvage cri de guerre. A la clameur de l’armée les habitants du village avaient su qu’ils étaient condamnés. Hommes et femmes avaient saisis leurs armes et endurcis leurs cœurs. Ils tomberaient, mais la plaine accueillerait d’autres cadavres que les leurs.

La horde avaient déboulé comme un torrent, brisant les hommes et emportant les maisons. A sa tête un géant en armure rouge équipé d’une lame hurlante avait beuglé : « Du sang ! Du sang pour le dieu du sang ! » et sa troupe avait répondu par un long cri de rage. Les véloces hommes bêtes étaient arrivés les premiers et Felgarth avait suivi. Il savourait maintenant les délices du carnage.

Le seigneur du chaos abattit sa lame sur la femme qui lui faisait face. Son épée entra en contact avec l’épaule de l’humaine et ne s’arrêta qu’en touchant le sol, arrosant Felgarth de fluide vital. A travers son regard voilé de rouge, il distingua dans les bras de la femme un enfant que l’épée n’avait pas épargné. Il sourit. Autour de lui la l’opposition faiblissait. Il voyait ses guerriers sauter sur les défenseur et les égorger à mains nu, il entendait au loin les hurlement d’une femme mêlés aux meuglements de quelques gors. A sa droite un chevalier noir passa, sur sa lance étaient figés des têtes et sous les pas de sa monture le sol tremblait.

Décidément Felgarth aimait Kislev. Les hommes se battaient jusqu’au dernier et offraient une résistance acharnée, non, jamais il ne fuyaient, et lui s’en donnait à cœur joie.

***
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