"Mais lève ta garde ! A la moindre botte tu seras transpercé !" Le maître d'arme semblait furieux, il faut dire que Konrad n'avait pas fourni de gros efforts depuis le début de la leçon. Le jeune homme de dix-sept ans ne pouvais oublier le duel du lendemain. Rien que d'y penser il avait envie de vomir. Un coup d'épée en bois sur la tempe gauche le ramena au présent.
"Ne quitte jamais des yeux ton adversaire !" Heinz, le maître d'arme de la famille tentait depuis une semaine de faire de Konrad un bretteur hors pair, en effet, l'adversaire du jeune von Steinhoff n'était pas un simple étudiant à l'école des officiers du Middenland mais un capitaine de régiment. Les raisons du duel étaient stupides.
Lors d'un bal un ami du futur officier avait perdu la vie lors d'une rixe avec un capitaine, riant du cadavre de son adversaire, celui-ci alla même jusqu'à essuyer ses pieds sur le blason familial de la victime, tous les proches du mort voulurent l'écharper. Mais, tremblant de rage, Konrad fit un pas en avant, devançant ses amis, retira ses gants, les jeta à la figure du malandrin, les ramassa et le gifla. Ce dernier, surpris du courage d'un jeune homme sorti du rang d'adolescents lui fixa rendez vous au même lieu dans une semaine. Le duel n'était plus question de vengeance, il était question d'honneur et de nombreuses familles nobles y seraient.
Évitant une fente ,le maître d'arme feinta son jeune adversaire et lui décocha un coup de pommeau dans les dents. Son élève, surpris pris le coup de plein fouet et s'effondra de tout son long sur le sol pavé de la cour.Crachant du sang, il demanda à son instructeur d'arrêter la leçon. Il voulait se reposer avant le duel. Celui-ci accepta.
La nuit fut longue et peu reposante pour le nobliau, la peur lui serrant le ventre. Au lever, il ne put manger quelque chose et passa son temps libre à se préparer. L'heure du départ arriva et Konrad, accompagné de sa famille se rendit sur la place. Une petite centaine de personne représentant les familles se trouvait là.
Comme la tradition l'exige, les deux adversaires ne gardèrent qu'une chemise de lin blanc pour montrer que rien ne les protégeait. Vint ensuite le choix des armes, contre toute attente, Konrad choisit le marteau ce qui fit parcourir un vent de panique parmi sa famille. Son ennemi choisit quand à lui un sabre courbe . C'était un pari risqué mais le jeune von Steinhoff maniait correctement le marteau et voulait prouver à tous qu'il ne craignait pas son adversaire. Au fond de lui il était terrifié mais il fallait bluffer.
Le duel commença, les deux adversaires se toisant et s'étudiant à distance. Le capitaine, suffisant et impatient d'en finir tenta une attaque tranchante au niveau du cou de son ennemi, qui fut paré au dernier moment par son adversaire. Konrad esquiva deux autres attaques avant de répondre grâce à un coup de marteau dans le genou droit du capitaine, le faisant tomber à terre mais, il ne put éviter une fente et se fit traverser le flanc gauche de part en part. Il s'effondra, plié en deux par la douleur. La blessure bien que non mortelle était très douloureuse et le combat semblait plié. Se relevant difficilement, le capitaine se dirigea vers lui, pris de panique, Konrad essaya de se lever à son tour mais il retomba sur le genou droit, incapable de se remettre debout. Une froide colère l'envahit, mourir comme ça semblait idiot, lui qui rêvait de devenir officier et de servir le Middenland pour l'honneur de sa famille allait se faire tuer bêtement au cours d'un duel. Au pris d'un cri déchirant il se remit sur ses jambes et la garde haute il attendit son adversaire. Ce dernier, peu rapide à cause de sa blessure tenta une seconde fente. L'ayant anticipée, von Steinhoff lui attrapa son bras armé avec la main gauche, et lui assena un coup de marteau en pleine figure de l'autre, mettant un point final au duel. Le cadavre du capitaine tomba sur le sol avec le reste de son crâne, et le jeune vainqueur bien que souriant sombra dans l'inconscience .
A son réveil, Konrad se trouvait chez un des médecin réputé de la ville. Une plaie cautérisée lui barrait le flanc gauche, souvenir de son premier duel et de sa première mise à mort. En refaisant le point sur son combat, il réalisa qu'il avait apprécié cette sensation d'adrénaline, cette sensation de toujours être vivant malgré la douleur. Il avait surtout apprécié tuer son adversaire. Se tenant de bout devant le miroir il constata son évolution physique depuis sa blessure. Grand, environ un mètre soixante-quinze, les cheveux d'un blond sombre et sa musculature saillante faisaient de lui un bel homme. Cependant, ce bel homme aimait tuer et était devenu un tueur.
Voilà, brève présentation de mon futur général, je voulais le rendre un peu humain malgré ses compétences martiales (il faut bien qu'il survive pour que je puisse le jouer
). J'attends vos critiques afin de me perfectionner et de pouvoir proposer quelque chose de cohérent à la fin. Merci d'avance.